Le CRI des Travailleurs
n°34
(novembre-décembre 2008)

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Lettre du camarade Wolfgang au camarade Pierre Lambert (6 juillet 2000)

Wolfgang, Paris, le 6 juillet 2000

Paris Ve-VIe (resp : Lewis)

U.B. enseignants (resp : Ludivine)

 
à Lambert

 
Cher camarade,

Le camarade Sacco m'a remis hier ta lettre du 28 juin, dont je te remercie. Moi non plus, je "ne doute pas un seul instant" que "les tâches qui (te) sont imparties dans la construction de la IVe Internationale et de sa section française expliquent pourquoi (tu) n'(as) pu répondre que le 28 juin à (ma) lettre du 9 juin".

Je comprends également que ces tâches ne t'aient manifestement pas encore permis de lire et d'étudier ma deuxième contribution, intitulée Que vaut le texte de Daniel Gluckstein, Critique d'une critique ? Quand tu auras le temps de la lire, en effet, tu pourras constater que les termes de ma lettre du 9 juin concernant la méthode de discussion du camarade Gluckstein étaient parfaitement pesés et mesurés. Dans ce texte, en particulier, je prouve à maintes reprises que ce camarade me "prête des positions qui ne sont pas les miennes" et "tronque et déforme nombre de mes citations". C'est un fait, il est vérifiable : il est donc parfaitement infondé et inacceptable de prétendre que ma démarche "rejoint" celle de ceux qui nous calomnient pour les raisons politiques que nous savons. C'est notamment pour rétablir la vérité concernant mes positions que j'ai estimé de mon "devoir de militant" d'écrire rapidement cette deuxième contribution, et que j'ai tant insisté pour qu'elle soit publiée avant l'été : je souhaitais que les camarades prennent le temps de la lire et de vérifier mes affirmations, qui sont toutes démontrées et dûment référencées. A défaut, j'espère que l'urgence des tâches qui nous sont imparties à tous dans la construction de la IVe Internationale laissera malgré tout du temps aux camarades pour étudier soigneusement, après les vacances, les contributions dont tu annonces la publication dans le cadre de la préparation de la conférence nationale du CCI. (Tu trouveras donc ci-joint un nouvel exemplaire de ma deuxième contribution, qui comprend quelques reformulations de détail, et qui pourrait bien être sa version définitive.)

Un dernier mot : à mes yeux, des citations de Trotsky ne sauraient valoir comme preuves pour fonder la véracité de quelque affirmation que ce soit. En particulier, seule l'étude scientifique et la rigueur conceptuelle permettent de comprendre la réalité effective et de se prononcer sur les questions de fait. Or la question de la croissance, de la stagnation ou du déclin des forces productives de l'humanité est une question de faits, qui pose aussi une question de définition. Je me permets de te renvoyer à ce sujet à la troisième partie de ma deuxième contribution (qui en comprend d'ailleurs cinq autres) où je m'explique en détail dans cette perspective.

Je termine en renouvelant ma proposition de discuter avec toi de ces questions si tu le souhaites.

Je te souhaite de bonnes vacances et te prie d'accepter, cher camarade, mes meilleures salutations.

[Finalement, le camarade Wolfgang a été exclus du CCI et sa contribution n'a pas été publiée.]