Le CRI des Travailleurs n°7
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Erratum
Nous nous sommes aperçus que
nous avions publié dans notre
dernier numéro une information
fausse. Nous avons écrit par
erreur, page 4, note 1, que, en
« décembre 1995,
le congrès de la CGT avait
décidé d’abandonner
l’article 1er des statuts
confédéraux de 1895
donnant à la lutte syndicale
l’objectif ultime de
‘l’appropriation par les
travailleurs des moyens de production
et
d’échange’ ». En
réalité, cette
dernière expression ne figure
pas dans les statuts de 1895, mais
date de la révision
apportée par le XXXVIIe
Congrès réuni à
Vitry en novembre 1969, l’article
premier disant désormais plus
exactement :
« ... la CGT s’assigne
pour but la suppression de
l’exploitation capitaliste, notamment
par la socialisation des moyens de
production et
d’échange ».
Les statuts de septembre 1895
(congrès de fondation de la CGT
à Limoges) disaient quant
à eux, en leur article
2 :
« La
CGT a exclusivement pour
objet d’unir, sur le terrain
économique et dans des liens
d’étroite solidarité,
les travailleurs en lutte pour leur
émancipation
intégrale. » Le
congrès de Montpellier en
septembre 1902 (appelé par les
historiens le
« deuxième
congrès constitutif de la
CGT »), reformula cet
article 2 en disant :
« La CGT groupe, en
dehors de toute école
politique, tous les travailleurs
conscients de la lutte à mener
pour la disparition du salariat et du
patronat. » Enfin, la
motion connue sous le nom
célèbre de
« Charte
d’Amiens » (adoptée
par le congrès de 1906)
« confirme »
ce nouvel article 2 des statuts,
qu’elle cite, et déclare
à son sujet :
« Le
Congrès considère que
cette déclaration est une
reconnaissance de la lutte de classe,
qui oppose sur le terain
économique les travailleurs en
révolte contre toutes les
formes d’exploitation et d’oppression,
tant matérielles que morales,
mises en œuvre par la classe
capitaliste contre la clase
ouvrière ; le
Congrès précise, par les
points suivants, cette affirmation
théorique : Dans l’œuvre
revendicatrice quotidienne, le
syndicalisme poursuit la coordination
des efforts ouvriers, l’accroissement
du mieux-être des travailleurs
par la réalisation
d’améliorations
immédiates, telles que la
diminution des heures de travail,
l’augmentation des salaires, etc. Mais
cette besogne n’est qu’un
côté de l’œuvre du
syndicalisme ; il prépare
l’émancipation
intégrale, qui ne peut se
réaliser que par
l’expropriation capitaliste
(...). »
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