Le CRI des Travailleurs
n°24
(novembre-décembre 2006)

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À propos de l'exclusion de 40 militants de l'UNEF

Communiqué national de la Fédération Syndicale Étudiante (FSE) du 21 octobre 2005

La direction de l'UNEF a décidé d’exclure 40 militants de la TTE (Tendance Tous Ensemble). Se sentant conforté par le dénouement du mouvement du printemps dernier, la direction de l’UNEF se débarrasse de ses militants les plus combatifs.

La FSE apporte tout son soutien aux militants exclus réprimés de la TTE face à la direction bureaucratique de l’UNEF.

Les militants exclus ont fait le choix de créer des comités pour obtenir leur réintégration dans l’UNEF. Nous respectons ce choix, même si nous ne pouvons que le regretter, car cela reporte encore le nécessaire regroupement des syndicalistes de lutte au sein d’une même organisation. Il n’y a selon nous aucun intérêt à militer dans une organisation bureaucratique qui domine fondamentalement grâce à la division de ses opposants et non grâce à la confiance qu’elle inspire aux étudiants.

Plus que jamais, nous nous adressons aux militants exclus de la TTE pour leur dire que nous souhaitons militer avec eux dans une même organisation. Au-delà des divergences qui existent entre nous, nous constatons des convergences essentielles sur nos tâches actuelles : lutter contre la professionnalisation généralisée de l’université, c’est-à-dire la soumission du contenu et de l’organisation des cursus en fonction des exigences du patronat. Alors que la commission université/emploi s’apprête à rendre son rapport final, alors que Goulard vient d’annoncer une mesure de préinscription/ présélection à l’entrée de l’université, c’est le combat majeur des mois qui viennent.

Alors que la direction de l’UNEF en particulier, et le syndicalisme cogestionnaire en général, a totalement capitulé en partageant complètement l’objectif de professionnalisation généralisée de l’enseignement supérieur (se contentant d’en discuter les modalités et de revendiquer quelques moyens supplémentaires), il est crucial que le syndicalisme de lutte constitue un front uni sur cette question.

Le sérieux militant, les analyses, et l’axe de combat (sélection, professionnalisation) des militants exclus de la TTE nous amènent à vouloir renforcer nos liens, au sein de structures séparées aujourd’hui, et nous l’espérons demain au sein d’une même organisation de lutte.


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