Le CRI des Travailleurs
n°34
(novembre-décembre 2008)

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Brève ou communiqué du 14 juillet 2007

Tous ensemble, organisons la résistance aux attaques de Sarkozy !
(Appel du premier Forum de la Résistance Sociale, tenu à Paris le samedi 7 juillet 2007)


Auteur(s) :Forum de la Résistance Sociale
Date :14 juillet 2007
Mot(s)-clé(s) :résistance-Sarkozy
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Les attaques du gouvernement Sarkozy-Fillon contre les travailleurs, les immigrés et les jeunes

Les participants constatent que les différentes réformes du gouvernement Sarkozy-Fillon sont les différentes pièces d’un plan unique de contre-réformes au service du MEDEF. Il s’agit d’améliorer significativement la compétitivité des entreprises françaises sur le marché mondial. Cela suppose une destruction brutale des droits conquis de haute lutte par les travailleurs :

Quel plan de bataille pour mettre en échec le gouvernement Sarkozy-Fillon ?

Le programme du gouvernement Sarkozy-Fillon est un programme de casse sociale généralisée. S’il parvenait à le mettre en œuvre, cela signifierait non seulement des reculs considérables pour l’ensemble des travailleurs, des jeunes et des immigrés, mais aussi un affaiblissement durable de la capacité du mouvement ouvrier à faire échec aux plans du patronat. Rien ne saurait rendre légitime un tel programme, pas même l’élection de Sarkozy et une large majorité UMP. En 1995, Chirac avait aussi été élu en mai avec près de 53 % des voix, avant de devoir reculer partiellement face aux grèves et aux manifestations des travailleurs en novembre-décembre. Pour les travailleurs et les jeunes, rien ne peut rendre légitime un programme de destruction de leurs acquis ! La gravité des enjeux exige de toutes les organisations se revendiquant de la défense des travailleurs salariés que, tirant les leçons des luttes récentes, elles préparent, diffusent et exécutent un plan de bataille sérieux, capable de stopper les contre-réformes de Sarkozy-Fillon.

1) Il ne faut pas se laisser prendre au piège des luttes éparpillées. Le gouvernement prétend faire ses réformes rapidement, mais en attaquant chaque secteur l’un après l’autre (personnels et étudiants des universités, immigrés, travailleurs des entreprises de transports, personnels de l’enseignement secondaire, travailleurs du privé, etc.). Des luttes sectorielles sont vouées à l’échec étant donnée la détermination et la cohésion du patronat et de son gouvernement. Il faut par conséquent œuvrer à la préparation et à l’organisation d’une riposte faisant converger rapidement l’ensemble des secteurs. Il s’agit d’un combat entre l’ensemble des travailleurs d’un côté et le gouvernement au service du MEDEF de l’autre. Dès juillet, c’est tous ensemble qu’il faut lutter. Il s’agit donc de

2) Il est vital de combattre pour que les organisations syndicales ne se laissent pas enfermer dans le piège des « concertations ». L’exemple de la loi sur l’autonomie des universités a confirmé de façon éclatante que les projets étaient déjà entièrement ficelés et que le gouvernement ne cherche, par ces pseudo-négociations à froid, qu’à obtenir la caution de tout ou partie des directions syndicales pour ses projets. Il veut ainsi susciter des illusions et des hésitations parmi les travailleurs pour entraver leur mobilisation. Les enseignements des luttes des dernières années sont clairs : lorsque les directions des syndicats ont participé à des concertations, par exemple à l’élaboration d’un diagnostic partagé sur la contre-réforme Fillon sur les retraites, cela a conduit à la défaite. Tout au contraire, la formulation de l’exigence claire par toutes les organisations syndicales du retrait du CPE et le refus de négocier sur ce point ont été parmi les conditions qui ont rendu possible la seule victoire (partielle) des luttes sociales de ces onze dernières années. C’est pourquoi il faut aujourd’hui refuser de participer à ces pseudo-négociations, dénoncer fermement le caractère réactionnaire de ces projets et en demander clairement le retrait pur et simple.

3) Enfin, il ne sera possible d’infliger une défaite à Sarkozy et au MEDEF que par la grève tous ensemble et en même temps, c’est-à-dire par la grève générale. Les journées d’action dispersées et sans perspective sont impuissantes, comme l’ont montré les défaites de 2003 (retraites), 2004 (Sécurité Sociale), et la victoire seulement partielle de 2006. Certes, la faible implantation du syndicalisme constitue un handicap, mais les travailleurs ont montré en 1995, en 2003 et en 2006, leur capacité à faire grève par millions, lorsque leurs organisations les y appellent. Certes, la grève générale ne se proclame pas, mais elle se prépare et se construit. Elle est non seulement nécessaire, mais aussi possible, pourvu que l’on en popularise partout l’objectif dès maintenant.

C’est pourquoi le premier Forum de la Résistance Sociale appelle :

À l’issue du Forum, deux groupes de travail, l’un sur la question du droit de grève, l’autre sur la répression, en vue de préparer des réunions spécifiques sur ces sujets.

Contact : 06 08 86 73 13 ou resistancesociale@free.fr
Site : http://resistancesociale.exprimetoi.net