Article du CRI des Travailleurs n°20

L'impérialisme français et la monarchie :
Une coopération privilégiée ... contre le peuple et le prolétariat marocain

L’anniversaire du quarantième anniversaire de l’assassinat de Ben Barka a été l’occasion de nombreux articles dans la presse. Mais on a été souvent fort discret sur le fait que, loin de relever seulement du passé, la collusion entre l’impérialisme français et la dictature monarchiste marocaine reste d’une terrible actualité : plus que jamais, il appartient à la presse révolutionnaire de l’expliquer et de la dénoncer.

Brefs rappels historiques

Le Maroc a acquis son indépendance en 1956, au terme de quarante-quatre années de protectorats français et espagnol. En 1953, le roi Mohammed V qui avait des velléités d’indépendance a été détrôné par les autorités françaises et remplacé par un cousin. Le roi et sa famille sont arrêtés et déportés. Lorsque le soulèvement algérien commence, la France, qui a peur d’un embrasement généralisé de l’Afrique du Nord, commence à envisager l’indépendance de ses protectorats du Maroc et de la Tunisie. Le roi déchu est rappelé et rétabli dans ses droits, il remonte sur le trône. Les accords de la Celles-Saint-Cloud prévoient alors l’indépendance du Maroc. Aux yeux de l’impérialisme français, le roi déchu pour nationalisme, puis rappelé, sera le mieux à même de sauvegarder sur place les intérêts français, tout en laissant croire aux Marocains qu’ils ont obtenu une véritable indépendance.

En fait, le Maroc indépendant ne sera pas même un semblant de démocratie, les intérêts français seront toujours garantis. Le parti nationaliste lui-même, l’Istiqlal, renonce à toute revendication démocratique ; il ne demande même plus une monarchie constitutionnelle. Ce renoncement provoque le départ de l’Istiqlal d’une aile gauche qui, conduite par Mehdi Ben Barka et Mohammed Basri, fonde l’UNFP (Union nationale des forces populaires).

Contre la monarchie compradore, une insurrection éclate dans le Rif en 1959. Elle se réclame de la République d’Abdelkrim, qui avait été proclamée en 1920 et avait bravé la France et l’Espagne, se heurtant à leur armée de 500 000 hommes sous le commandement de Pétain de 1921 à 1926, avec le soutien (essentiellement moral) de la IIIe internationale et du mouvement islamiste. Comme la première trente ans plus tôt, la deuxième révolte du Rif est écrasée dans le sang, mais par la monarchie marocaine elle-même cette fois, acte inaugural d’une politique répressive féroce qui n’a jamais cessé.

À la mort de son père Mohammed V en 1961, Moulay Hassan monte sur le trône sous le nom de Hassan II. Il forme son gouvernement avec le parti Istiqlal. L’UNFP et le PC restent dans l’opposition. Sur le plan international, Hassan II se bat contre l’Espagne, puis l’Algérie pour la possession du Sahara occidental. Il est le premier dirigeant arabe à reconnaître implicitement l’État d’Israël en entretenant des relations diplomatiques avec lui.

La première Constitution du Maroc est adoptée. Le roi y détient un pouvoir gigantesque, y compris religieux : il est le « commandeur des croyants ». Le multipartisme et la liberté de la presse sont formellement reconnus, à condition de ne pas critiquer le roi ou la monarchie. Hassan II encouragera même la multiplication des partis (plusieurs seront créés directement par le Palais) et jouera sur leurs rivalités pour asseoir son pouvoir. Mais surtout, tout l’arsenal qui permettra la répression est mis en place. Le nouveau code pénal institue le crime d’intention d’atteinte à la sûreté de l’État et rend illimitée la garde-à-vue.

Des émeutes éclatent à Casablanca contre la vie chère ; l’armée mitraille la foule (23 mars 1961). On ne connaîtra jamais le nombre de victimes (sans doute un millier). D’autre part, les principaux dirigeants de l’UNFP sont bientôt emprisonnés et torturés. Mehdi Ben Barka, accusé de complot, est condamné à mort par contumace. Il sera peu après enlevé en plein Paris dans des circonstances jamais réellement élucidées ; selon toute vraisemblance, des policiers français l’auraient livré aux sbires de Hassan II ; on ne l’a plus jamais revu.

Tout le long règne d’Hassan II est marqué par la persistance d’une monarchie absolue, la répression sanglante des révoltes souvent spontanées et violentes de la population, la torture et l’assassinat systématique des opposants. Ce n’est qu’en 1998 que se dessine une certaine évolution politique, sous la pression du mécontentement silencieux des masses, qui profite avant tout, sur le terrain, aux islamistes. La gauche ayant progressé lors des élections, bien qu’elles soient manifestement truquées, le roi semble vouloir respecter une sorte d’alternance, avant tout pour contrer la montée des islamistes. Il nomme alors Abderrahmane, le dirigeant socialiste et « opposant » de toujours, à la tête du gouvernement. Mais il n’a pas grand-chose à craindre : de fait, il n’aura pas de meilleur soutien que ce parti membre, aux côtés du PS français, de l’Internationale « socialiste ».

Le régime aujourd’hui

Hassan II meurt en 1999. Son fils aîné monte sur le trône, sous le nom de Mohammed VI. Les médias français annoncent à cors et à cris qu’il est un « roi démocrate » et « moderne »… Raffarin, en 2003, encore, avait parlé d’une politique d’ouverture et de démocratisation menée par le roi Mohammed VI. En fait, celui-ci a pris lors de son accession au pouvoir un certain nombre de mesures symboliques en réformant quelques aspects particulièrement moyenâgeux de la législation, en ce qui concerne les femmes notamment, mais il n’a rien changé d’essentiel à la politique de son père. Au contraire, on assiste à une véritable recrudescence de la répression après que, en 2002, les élections (un peu plus transparentes que les précédentes), la monarchie s’est trouvée confrontée à une poussée islamiste et à la défaite des partis dits « administratifs »..

Après ces élections, Mohammed VI nomme Driss Jettou, un proche du Palais, au poste de Premier ministre. En mai 2002, le nouveau code de la presse maintient les peines de prisons pour délits de presse, même si les peines sont réduites (5 ans de prison pour atteinte à la dignité du roi, contre... 20 ans précédemment) ; de plus, la notion de diffamation a été élargie à la religion musulmane et à l’intégrité territoriale. Le ministre de l’Intérieur, Youssoufi, interdit trois journaux d’un coup, au motif qu’ils n’avaient pas respecté l’intégrité nationale du royaume ou manqué de respect à « son altesse ». En 2003, quelques jours avant les déclarations de Raffarin, la « Justice » marocaine condamne à mort dix jeunes militants islamistes et le journaliste Ali Lmrabet est condamné à trois ans de prison pour « outrage à la personne du roi ». En mai de la même année, dans un discours télévisé, Mohammed VI serre encore la vis en annonçant « la fin de l’ère du laxisme » : contre ceux qui « exploitent la démocratie pour porter atteinte à l’autorité de l’État », ceux qui font « un mauvais usage de la liberté d’opinion ». Récemment, en juin, le journaliste indépendant Brahim Fillali a soutenu dans son journal libertaire « Ici et maintenant » les mineurs d’Imini, en grève contre leur direction, laquelle venait d’engager des hommes de main pour briser leur mouvement ; quelques jours après, les locaux du journal ont été incendiés, la police a refusé de prendre la plainte du journaliste, et celui-ci est menacé par des procédures judiciaires : il doit répondre d’une accusation selon laquelle il détiendrait des « dossiers touchant aux institutions » ainsi qu’à « l’intégrité territoriale du Maroc ».

La situation économique et sociale

Ce regain de la répression politique correspond à un accroissement de la misère des masses, dont la colère est latente, mais non moins explosive potentiellement. La croissance économique du Maroc est d’une moyenne de 3,7 % au cours des cinq dernières années, mais ce taux est inférieur à celui des autres pays de la région, alors que la démographie est galopante. Au début de 2002, le chômage touche officiellement 12,2 % de la population, en réalité plus de 20 %, et parfois 50 et même 60 % dans certaines zones rurales du sud du Maroc. Il atteint toutes les couches de la population et n’épargne pas les diplômés, dont un quart est sans travail. Dans ces conditions, le secteur informel emploierait 40 % de la population et la pauvreté absolue a progressé de 50 % au cours des années 1990, atteignant plus de 5 millions de Marocains (19 %). Près d’un Marocain sur deux n’a pas accès à ce que le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) appelle «  le minimum des potentialités humaines élémentaires » (une alimentation correcte, la possibilité de s’instruire et de se faire soigner, d’enfanter dans des conditions salubres). En revanche, 18 % de la population accapare plus de la moitié des ressources du pays, les inégalités s’étant considérablement creusées ces dernières années, le roi quand à lui, est un des hommes les plus riches du monde. Dans les années 1990, un opposant au régime, Abdelmoumern Diouri, avait dressé un inventaire (contesté par le Palais) de la fortune d'Hassan II dont a hérité Mohammed VI  : quelque 10 milliards de francs déposés dans une vingtaine de banques françaises, américaines et suisses. Au Maroc, une vingtaine de palais, plusieurs milliers d’hectares de terres agricoles (reprises en 1963 aux colons français), le groupe ONA (Omnium nord-africain) présent dans tous les secteurs de l’économie… Plusieurs immeubles à Paris et à New-York, de nombreux pied-à-terre luxueux aux États-Unis et en France, notamment le château d’Armainvilliers (Seine-et-Marne) comportant deux cents pièces et quatre cents hectares de parc…, un portefeuille boursier considérable comprenant des titres américains et européens.

Quant à la classe moyenne, l’archaïsme social et économique du pays la réduit à la portion congrue (5 % de la population, contre 35 % en Tunisie). On comprend dès lors sans peine pourquoi, comme une enquête récente l’a établi, 72 % des Marocains souhaitent émigrer, et même 89 % pour les jeunes de 21 à 29 ans ! 

De fait, les ressources économiques du Maroc viennent d’abord des 2,5 millions de Marocains émigrés, le plus souvent vers l’Europe ; leurs envois d’argent représentent la première source de devises du pays, loin devant le tourisme ou les phosphates. Les mines occupent une place primordiale dans l’économie marocaine : elles représentent près de 21 % des recettes d’exportation, emploient 39 225 personnes et constituent un monopole de l’État représenté par l’Office Chérifien des Phosphates (OCP), créé en 1920. Le Maroc renferme 3/4 des réserves de phosphates connues sur la planète, il est le 1er exportateur et le 3e producteur de phosphates bruts à l’échelle mondiale (mais il faut noter que la demande a commencé à baisser ces dernières années).

Selon un rapport de l’ONU, le Maroc occupe également la première place dans la production de cannabis, qui joue un rôle considérable dans son économie et dans ses relations internationales. Le revenu de 800 000 personnes, soit environ les deux tiers de la population du Nord, dépendrait de cette activité. Cultivé sur 134 000 hectares, principalement dans le Rif, la production totale annuelle de cannabis brut s’élève à 47 000 tonnes, tandis que le potentiel de production de résine de cannabis est évalué à 3 080 tonnes ; cette production engendre un chiffre d’affaires annuel de 10 milliards d’euros. Il est en effet d’une rentabilité bien supérieure à celle des cultures céréalières pour les paysans pauvres : « Financièrement, les terres cultivées en cannabis rapportent (aux agriculteurs) 7 à 8 fois plus que celles cultivées en orge, lorsqu’elles ne sont pas irriguées, et 12 à 16 fois plus lorsqu’elles le sont » (rapport de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime : ONUDC et le gouvernement du Maroc, enquête sur le cannabis 2003). L’Europe reste le débouché principal pour la résine de cannabis, à commencer par l’Espagne. En 2002, 735 tonnes ont été saisies dans ce pays, et 66 tonnes au Maroc même. Les auteurs du rapport cité en déduisent que 2 300 tonnes auraient été écoulées sur le marché européen : « Avec un prix de détail de 5,40 dollars par gramme en Europe en 2003, le chiffre d’affaires total du marché de la résine de cannabis d’origine marocaine peut être approximativement estimé à 12 milliards de dollars ». À titre de comparaison, en 2002, les exportations officielles du royaume totalisaient 11 milliards de dollars ! Mais la comparaison doit être utilisée avec précaution car « l’essentiel (du) chiffre d’affaires » généré par la drogue est réalisé par les « circuits de trafic dans les pays européens », sans revenir directement à l’État marocain. (Enquête de l’ONUCD citée par J.-P. Tuquoi dans Le Monde du 17 décembre 2003.) Des rumeurs ont même circulé sur les bénéfices que Hassan II aurait tirés du commerce du haschisch, mais sur ce point rien n’a pu être prouvé.

Le poids de l’impérialisme français

En 2003, les investissements directs étrangers (IDE) au Maroc, ont atteint un montant de 22,9 milliards de dirhams (11 dirhams = 1 euro), après le montant record de 2001 (32,5 Md DH). Globalement ces investissements prennent de plus en plus de poids dans l’économie marocaine, qui est ainsi toujours plus dépendante. Ces années d’investissements étrangers records sont avant tout dues à la campagne de privatisations menée par le gouvernement marocain : vente de la deuxième licence de téléphonie mobile à Méditel en 1999, cession de 35 % du capital de Maroc Telecom au groupe Vivendi en 2001 pour 23,3 milliards de dirhams, privatisation de la Régie des Tabacs au profit du groupe franco-espagnol Altadis (14 milliards de dirhams)… Le secteur de l’industrie (18,8 milliards de dirhams, soit 80 % du total en 2003) est celui qui bénéficie le plus des investissements et prêts privés étrangers reçus par le Maroc. Il est suivi par le secteur de l’immobilier (1,6 milliards de dirhams, soit 6,7 % toujours en 2003) et par celui des télécommunications (630,5 millions DH, soit 2,7 %).

À eux seuls, les investisseurs français représentaient 54,4 % du total des IDE dans la période 1999-2003, malgré un recul relatif en 2003 au profit des investisseurs espagnols. De plus, treize des quinze plus grandes entreprises françaises sont implantées au Maroc (Totalfinaelf, Vivendi Universal, Aventis, France Télécom, AXA, Sanofi Synthélabo, BNP Paribas, Suez Lyonnaise, Alcatel, Société générale, Danone, PSA Peugeot Citroën, Crédit Lyonnais). En ce qui concerne les échanges, la France est le principal partenaire économique du Maroc. (Source : fiche de synthèse de janvier 2005 sur http://www.missioneco.org, site des marchés extérieurs du ministère de l’économie.)

Il n’est dès lors pas étonnant que l’État français n’ait jamais cessé de couvrir et de protéger l’État marocain, même au moment de ses pires exactions contre des militants et des pires répressions. Le premier voyage officiel d’Hassan II le conduisit évidemment à Paris. Réciproquement, les présidents français successifs ont tous réservé leur premier voyage à l’étranger, officiel ou non, au Maroc (selon J.-P. Tuquoi, Le dernier roi, Grasset & Fasquelle novembre 2001). Depuis un demi-siècle, parmi les hommes d’État français de droite comme de gauche, généralement suivis par leurs laquais médiatiques, il n’y en a pas un qui ne se soit félicité de « l’excellence des relations bilatérales », de la « clarté » et de la « loyauté » des rapports franco-marocains. De très nombreux ministres, députés et autres diplomates de droite comme de gauche font partie des différentes associations de soutien au Maroc, comme par exemple le « Cercle d’amitié franco-marocain » présidé par Mehdi Qotbi, et vice-présidé par Hubert Védrine, l’ex-ministre PS des Affaires étrangères. Pendant tout le règne d’Hassan II, tous ces amis du dictateur étaient couverts de cadeaux luxueux et reçus gratuitement dans les plus grands palaces du royaume.

Les difficiles conditions de la lutte de classe prolétarienne

Le mouvement ouvrier marocain, né sous la colonisation, a d’abord subi le joug de l’État français, avant de connaître la dictature royale. La surexploitation des ouvriers est insupportable, notamment dans les mines, et les libertés syndicales et politiques sont toujours bafouées, sous le nouveau roi comme sous l’ancien. Par exemple, le 14 janvier dernier, six syndicalistes, dont l’ex-secrétaire général du syndicat des ouvriers des mines d’Imini, Mohamed Khouya, ont été condamnés pour « entrave à la liberté de travail et coups et blessures entraînant un décès délibéré » à 10 ans de prison ferme chacun. La direction des mines voulait briser les maigres droits et acquis des ouvriers, arrachés au bout de combats durs et nombreux. En octobre 2002, la direction avait imposé le travail à temps partiel, avec une réduction de 50 % des salaires. Devant cette attaque terrible pour les salariés, un mouvement de grève, de manifestations et de sit-in avait commencé. Mais, le 1er avril 2004, les patrons ont obtenu de la direction régionale de l’UMT (une des deux grandes confédérations syndicales) que Mohamed Khouya, membre du bureau régional et mandaté pour négocier le plan social de continuation de la mine, soit remplacé. Les 148 ouvriers et cadres des mines d’Imini ont alors décidé de se retirer de l’UMT pour adhérer à la CDT, le syndicat concurrent. Le 15 avril, c’est le secrétaire régional de l’UMT en personne qui a conduit 120 jaunes armés de barres de fer et de couteaux à l’assaut des ouvriers de la mine, pendant que la direction organisait des coupures de courant dans tous les villages de mineurs des alentours. Les ouvriers de la mine se sont défendus en jetant des pierres ; or un jaune, blessé à la main, a été transporté le soir même à Ouarzazate, où il est mort une semaine plus tard. Quelques jours avant l’attaque, cet homme avait déjà été placé en réanimation à l’hôpital à cause d’un diabète chronique et, la veille encore, le directeur local des mines d’Imini l’avait fait sortir de l’hôpital à l’insu de sa famille pour le faire transporter jusqu’aux mines ; il y a donc eu manifestement une provocation, fournissant un prétexte idéal pour réprimer violemment les meneurs du mouvement de grève.

Cet exemple, pris parmi tant d’autres, montre que l’État marocain et les bureaucrates syndicaux qui font partie de ses agents n’ont jamais lésiné sur les moyens les plus atroces pour venir à bout des mobilisations de la classe ouvrière et réprimer ses militants. Mais l’impérialisme français a une responsabilité décisive : parce que ses capitaux sont investis massivement dans l’industrie marocaine, il exerce une pression considérable pour faire baisser le coût du travail, notamment pour exiger la liquidation des maigres droits syndicaux que les travailleurs marocains ont su arracher lors de grèves et de mobilisations dures et violentes. C’est pourquoi les travailleurs de France et leurs organisations ont le devoir de soutenir leurs camarades marocains en nouant des liens de solidarité active, en rendant publiques leurs terribles conditions d’existence et de combat, mais aussi en combattant l’État français et ses collusions intolérables avec la dictature monarchiste et en exigeant l’annulation de la dette et la publication des subventions versées à la cour du Maroc sous prétexte d’aide au développement.