Article du CRI des Travailleurs n°24

Appel à la solidarité avec les militants révolutionnaires et progressistes turcs

Suite à l’arrestation, en septembre, de plus d’une centaine de militants communiste, syndicalistes et progressistes par l’État turc, le Groupe CRI participe, avec le Collectif de soutien aux peuples du Moyen-Orient, à la campagne de solidarité initiée par l’Association Culturelle des Travailleurs Immigrés de Turquie (ACTIT). Nous appelons nos lecteurs à se joindre à cette campagne, à faire connaître l’appel suivant et à participer à la réunion publique du 24 novembre à Paris.

« Les forces impérialistes barbares du monde occupent le Moyen-Orient. Né avec l’occupation de l’Afghanistan en 2001, ce processus se poursuit sans interruption. Les forces occupantes en Irak ont plongé ces territoires dans un bain de sang. Israël continue d’occuper la Palestine, avec le soutien principal des États-Unis, de l’Angleterre de la France, de Union Européenne et de l’ONU. Israël, État occupant de la région, a causé la mort de plus de mille personnes au Liban lors de sa « guerre de 34 jours », guerre dans laquelle Israël utilisa des bombes chimiques. Le territoire libanais est tombé en ruines. De nouvelles forces internationales d’occupation ont été cette fois-ci envoyées au Liban.

En ce début du 21e siècle, on cherche à occuper toute la région du Moyen-Orient. Pourquoi ce système barbare mondialisé porte son regard ici ? Brzezinski, l’un des politologues américains les plus influents, montre l’importance stratégique de ces territoires avec sa thèse selon laquelle « celui qui domine le Moyen Orient et l’Eurasie domine le monde entier ».

Les forces barbares impérialistes, pour contrôler les richesses de la région, ont décidé l’occupation à travers une force militaire qui les regroupe. La nouvelle fonction de l’organisation militaire du système capitaliste, l’OTAN, est de donner vie au projet du « Grand Moyen-Orient » sur le terrain.

L’État turc a entamé des attaques contre les forces progressistes et révolutionnaires qui organisent activement l’opposition et protestent contre les massacres perpétrés par les forces occupantes dans la région. Pour cette raison, les forces spéciales de l’État ont opéré plusieurs rafles et arrêté les travailleurs des organisations qui se sont opposées à ce processus par des actions, principalement le journal Atilim, mais aussi la Plateforme Socialiste des Opprimés, L’Union des Femmes Travailleuses, BEKSAV, Radio Özgür, l’Association des Jeunes Socialistes et plusieurs syndicats. À l’heure actuelle, des dizaines de journalistes, écrivains, syndicalistes et intellectuels ont eté jetés en prison en cellule d’isolement de type F.

Les attaques visant les révolutionnaires, les progressistes en Turquie sont une partie des attaques des forces occupantes impérialistes. Il s’agit d’une attaque cherchant à enrayer la lutte commune des peuples de la région contre l’occupation des forces barbares impérialistes. Les attaques contre les peuples libanais et palestiniens sont des attaques contre les peuples turcs, kurdes et les autres minorités. Réciproquement, l’attaque contre les opprimés des terres de Turquie et du Kurdistan et leurs représentants politiques est une attaque contre les autres peuples du Moyen Orient.

Nous lançons un appel pour se solidariser avec les forces soutenant et portant la lutte démocratique en Turquie. C’est pourquoi nous appelons tous les progressistes, les démocrates, les organisations défendant les droits humains, les intellectuels, les artistes, les journalistes, les écrivains, les syndicalistes, les juristes, les révolutionnaires et les communistes de France à la réunion du 24 novembre 2006 pour organiser une réaction commune et proposer un soutien nécessaire. »

RÉUNION PUBLIQUE

Vendredi 24 novembre à 19 h

au local d’ACTIT

54, rue d’Hauteville, Paris 10e

Signataires : ACTIT, FDHF (Fédération des Droits Démocratiques en France), Collectif de soutien aux peuples du Moyen-Orient, Secours Rouge, Association des Palestiniens en France, Mouvement Justice pour la Palestine, Comité Palestinien pour le Droits au Retours Section France, Groupe CRI, Comité d’aide aux prisonniers (n)PCI, ICAD France (Comité International Contre les Disparitions), Fédération Syndicale Étudiante Paris 1/4.