Article du CRI des Travailleurs n°25

Solidarité avec les militants du (n)PCI menacés d'extradition (Documents et communiqué du Groupe CRI)

Contre l’extradition des militants du (nouveau) Parti Communiste Italien détenus par la justice française

Appel du (n)PCI aux militants et organisations de France

« Aux camarades français

Le 1er décembre à 13h 30 à la Chambre 16/2 du Tribunal Correctionnel de Paris commence le procès contre Giuseppe Maj, Giuseppe Czeppel et Angelo D’Arcangeli, les trois militants du (nouveau)Parti communiste italien.

Les membres du (n)PCI saluent et honorent les camarades français qui de différentes manières se mobilisent pour contraindre les Autorités Françaises à cesser leur frauduleuse persécution judiciaire des trois militants du (n)PCI et pour prévenir leur extradition en Italie et leur livraison à la frauduleuse persécution judiciaire des Autorités Italiennes.

Aujourd’hui il est particulièrement important se mobiliser pour prévenir leur extradition et leur livraison aux A.I. Il ne faut pas attendre que l’extradition soit officiellement délibérée par les Autorités. Depuis plusieurs ans les A.I. et les A.F., politiciens, magistrats et policiers italiens et français tous confondus, collaborent dans la frauduleuse persécution judiciaire du (n)PCI : contrôles, fichages et harcèlements policiers, interpellations, perquisitions, gardes à vue, saisies d’affaires, vols, détentions, contrôles judiciaires, frais de défense, amendes, etc. La division des pouvoirs exécutif et judiciaire et l’autonomie de la magistrature du gouvernement sont bafouées dans les deux pays. L’Europe de la répression est en pleine activité aussi contre les communistes. Le Bulletin n° 6 du CAP(n)PCI (voir site cap-npci.awardspace.com) publie la documentation de leur collaboration en cachette. Les pièces du Dossier de la Procédure de Bologna publiées dans le même site du CAP(n)PCI en témoignent aussi.

Les Autorités des deux pays ont planifié en cachette leur collaboration. Des 2003 à 2005 les A.F. ont pris en charge les trois militants du (n)PCI et les ont accusé d’être des terroristes. Entre-temps les A.I. montaient en cachette leur 8ème Procédure Judiciaire contre le (n)PCI. Dès que les A.I. ont été prêtes à prendre en charge la persécution (printemps 2006), les A.F. se sont empressées à terminer leur procédure : art. 175, libération sous contrôle judiciaire, déqualification de l’accusation, fixation en toute vitesse du procès pour fabrication et détention de faux papiers. Avant fin janvier 2007 les trois militants du (n)PCI auront été condamné à une détention inférieure à celle qu’ils ont déjà purgé, ils n’auront plus aucun compte à rendre à la « Justice » française. Donc les A.F. pourront les livrer légalement aux A.I. Pas même l’appel pourra retarder leur livraison. Voila le plan que les A.I et Les A.F. ont concocté en cachette. Voila le plan qu’il faut déjouer, avant qu’il soit officialisé. Il faut prévenir l’extradition.

Votre mobilisation dans ces semaines est l’arme qui peut déjouer le plan répressif des A.I. et des A.F.. Elle est le moyen qui peut casser l’Europe de la répression anticommuniste, antipopulaire, réactionnaire. La victoire de votre mobilisation solidaire avec les militants du (n)PCI sera une victoire sur l’Europe raciste et classiste qui casse les droits des travailleurs et tous les acquis sociaux, qui repousse et exploite honteusement les immigrés, qui persécute ceux qu’ici ou dans leur pays luttent pour la justice, la démocratie, la liberté et l’émancipation sociale.

Nos camarades ne sont pas innocents du point de vue des patrons et de leurs lois. Les lois des patrons légalisent l’exploitation et l’oppression jusqu’au meurtre des travailleurs et des gens commune : combien de chômeurs, de sans-papiers, de SDF, de pauvres, de marginalisation, de racisme, de sexisme, d’oppression sociale, nationale, culturelle et morale, de luxe, de gâchis, de parasitisme, d’arrogance elles légalisent ! Toute arme dans les mains des patrons est légale. Ils n’hésitent pas à bafouer leurs lois partout elles entravent leurs affaires, partout elles empêchent la persécution des combattants pour la justice, la démocratie, la liberté et l’émancipation sociale. Tandis que les lois des patrons interdisent aux prolétaires même la simple détention d’une arme. Elles interdisent aux prolétaires toute action de défense. Mais ce qui est juste, il est légitime, même s’il n’est pas légale, même si les lois des patrons l’interdisent.

Nous demandons votre solidarité pour les objectifs de justice, de démocratie, de liberté et d’émancipation sociale que nous poursuivons. C’est cette solidarité que vous êtes en train de nous donner. C’est cette solidarité qui déjouera les plans frauduleux des patrons et de leurs Autorités, en France et en Italie.

Unis contre la persécution des communistes et contre la vague de mesures répressives avec laquelle la bourgeoisie impérialiste cherche à étouffer la résistance des travailleurs et des masses populaires.

Unis contre l’agression que la bourgeoisie impérialiste porte contre le peuples des pays qui résistent à la recolonisation.

L’unité solidaire fait la force de ceux qui individuellement n’ont pas de force ! La résistance vaincra ! »

Communiqué du Groupe CRI (6 décembre 2006)

Chers camarades,

Le Groupe CRI (Communiste Révolutionnaire Internationaliste, pour la IVe Internationale) vous apporte tout son soutien contre la répression dont sont victimes votre parti et ses militants, notamment contre l’extradition des camarades présents en France.

Nous concevons cette solidarité comme un devoir envers des camarades communistes, révolutionnaires et internationalistes et comme un élément important du combat actuel contre l’État bourgeois, sa police et sa justice qui répriment de plus en plus les militants politiques révolutionnaires, les syndicalistes, les jeunes scolarisés qui manifestent contre la politique du gouvernement, les jeunes des quartiers populaires qui se révoltent...

Dans la mesure des faibles moyens militants de notre petit groupe, nous sommes d’accord pour participer à votre campagne de solidarité et notamment pour signer et faire circuler votre pétition.

Salutations communistes,

Groupe CRI

La mobilisation a obligé le juge à renvoyer le procès contre Angelo (étudiant de Paris 8) et ses camarades !

Communiqué du Comité d’Aide aux Prisonniers du (n)PCI, jeudi 18 janvier 2007

Aujourd’hui, le 17 janvier 2007, au Tribunal Correctionnel de Paris, a eu lieu le procès contre Angelo D’Arcangeli (étudiant de Paris 8) Giuseppe Maj e Giuseppe Czeppel. Comme nous l’avons plusieurs fois dénoncé, outre aux trois militants du (nouveau) Parti Communiste Italien, deux militants espagnols de la Fraccion Octubre du PCE(r), Ramon Teijelo e Manuela Galan, sont impliqués dans le procès. Le procès devait aussi se tenir demain et après demain. Un procès sans avocats : tous les avocats de la défense sont en effet engagés dans d’autres procès durant les trois jours établis par la Cour et le juge Mme Beauguin a rejeté la demande de renvoi déposée par eux au mois de Décembre. Même l’ordre des avocats s’est exprimé contre le refus du juge de renvoyer le procès, le considérant une vraie violation des droits de la Défense. Les Autorités Françaises, à la demande des Autorités Italiennes, ont d’abord violé les droits politiques des trois militants du (n)PCI par des détentions préventives et violent maintenant même leurs droits de Défense. Tout cela pour un motif simple, les extrader en Italie, où le juge Paolo Giovagnoli monte un nouveau procès et surtout une nouvelle détention préventive. Vue la situation de claire violation des droits de la Défense et vu l’évidente volonté d’actualiser l’extradition, les camarades Giuseppe Maj et Giuseppe Czeppel se sont soustraits au régime de liberté surveillée et ne se sont pas présentés au procès. Dans la salle, avec Angelo et les deux militants espagnols, il y avait trente personnes. Quarante autres personnes attendaient dehors, le juge les a empêchés d’entrer. Parmi les personnalités, des personnes comme Monseigneur Gaillot, Mendes, professeur de Paris 8, une responsable nationnale du MRAP, des représentants d’organisations politiques françaises, corses, turques, une délégation du Syndicat des travailleurs en Lutte (SLL), de nombreux étudiants de l’Université Paris 8 et Nanterre. Enfin, la présence des caméras de Zaléa TV, télévision indépendante parisienne. Le procès commence. Angelo demande au juge d’appeler le responsable de l’Ordre des avocats pour avoir un soutien légal, vu l’absence des avocats. Le juge le fait taire. Angelo demande alors le renvoi du procès vu la claire impossibilité de se défendre. Le juge le fait taire à nouveau et le menace de l’expulser de la salle. Le juge commence alors à lire les chefs d’inculpation et s’adresse aux deux militants espagnols en leur posant des questions : les deux se refusent à répondre compte tenu de l’absence des avocats. Le juge se tourne donc vers Angelo qui se refuse à répondre également et demande à nouveau la convocation du responsable de l’Ordre des avocats. Le juge lui ordonne de se taire. Angelo continue de prétendre à un droit de défense et le juge ordonne alors à cinq policiers de l’expulser de la salle : Angelo est alors littéralement assailli par cinq policiers et expulsé de la salle alors qu’il crie « vous m’expulsez parce que vous voulez m’empêcher de me défendre !! », il est plaqué contre le mur (il a dès lors l’épaule pleine de bleus) avec les policiers qui lui disent « maintenant c’est nous qui allons te faire taire ». Les personnes présentent dans la salle se lèvent alors et commencent à crier contre le juge et les policiers. Les personnes restées dehors commencent à crier « liberté pour nos camarades ! ». Certains font le tour des autres Chambres du tribunal au même étage et appellent les personnes qui sont devant à exprimer leur solidarité. Arrivent alors plus de 40 policiers pour bloquer l’accès à la Chambre et pour tenter de maîtriser les camarades qui protestent contre l’expulsion d’Angelo. Angelo est enfermé dans une salle jusqu’à la fin de l’audience. Compte tenu de la situation, le juge a été contraint à abandonner la volonté de faire le procès même sans avocats et à renvoyer le procès de trois mois, c’est à dire aux 4, 5, et 6 avril.

Libéré, Angelo est monté sur un banc hors de la Chambre, a dénoncé ce qui c’était passé, soutenant le choix de Giuseppe Maj e Giuseppe Czeppel de ne pas se présenter (et mis en évidence que c’est un des éléments qui a pu permettre d’obtenir le renvoi du procès) et appelé les personnes présentes à faire un sit-in devant le siège du journal Libération pour obliger le journal à recevoir une délégation et à publier un article pour dénoncer ce qui venait d’avoir lieu. Le sit-in s’est tenu et une délégation composée de militants et de personnalités a été accueillie . De nombreux passants se sont arrêtés pour demander des informations. La mobilisation paye ! Les Autorités Françaises sont en grande difficulté : c’est pour eux de plus en plus difficile de donner satisfaction aux demandes des « collègues italiens ». Mais la victoire contre l’extradition n’est pas encore arrachée, malgré les résultats notables. Il faut continuer avec la mobilisation, la renforcer, l’étendre. La prochaine initiative sera vendredi 19 janvier à la Bourse du Travail de St-Denis à 19H00 : concert et théâtre contre l’extradition d’Angelo de Maj, de Czeppel et contre la répression développée contre tout le mouvement social. Cette initiative devra être non seulement un moment pour renforcer la lutte contre l’extradition, mais aussi un pas en avant pour construire un front uni contre la répression.

Comité d’Aide aux Prisonniers du (n)PCI-Paris

cap-npci-paris@voila.fr

cap-npci.awardspace.com