Article du CRI des Travailleurs n°32
Le Groupe CRI a décidé de participer aux comités pour le « nouveau parti anticapitaliste » lancés par la LCR et d’y défendre ses idées, analyses et propositions, dans le cadre des réunions, de leur ordre du jour et des décisions pratiques prises démocratiquement. Bien que n’ayant jamais reçu de réponse de la direction de la LCR aux différentes lettres qu’il lui a adressées dès juillet 2007, le Groupe CRI intervient ainsi d’ores et déjà dans les comités de Paris 5e-6e-13e, d’Auxerre et de Dijon, dans les comités universitaires de Paris-I Tolbiac, Paris-VII PRG, Sorbonne, Rouen LSH et Bordeaux-I, et devrait pouvoir intervenir prochainement dans quelques autres endroits. Le Groupe CRI s’est adressé en outre à ses sympathisants, par une lettre du 10 mars dernier, pour leur proposer de participer eux aussi aux comités pour le « nouveau parti anticapitaliste ». Il invite l’ensemble des lecteurs du CRI des travailleurs à faire de même.
En effet, tout en continuant de critiquer politiquement, dès qu’il le faut, l’orientation de la LCR (comme des autres organisations du mouvement ouvrier), le Groupe CRI considère, comme il l’a écrit dans sa Déclaration politique du 29 février, que le lancement des comités pour le NPA « ouvre objectivement un cadre de discussion qui intéresse des milliers de travailleurs et de jeunes sensibilités pas la campagne présidentielle de Besancenot, ses prises de position médiatiques et (la) campagne réformiste, mais largement autonome, de la LCR pour les municipales. De fait, notamment depuis le congrès de la LCR fin janvier, les réunions publiques ouvertes se multiplient un peu partout en France, avec d’assez nombreux travailleurs et jeunes qui cherchent la voie de la résistance sociale efficace, de l’anti-bureaucratisme, de l’anti-capitalisme, voire de la révolution. C’est pourquoi il faut se saisir de cette initiative, participer à ces réunions et construire les comités pour le NPA. Sans la moindre illusion à l’égard des dirigeants de la LCR, il est juste de participer à cette initiative pour faire avancer les idées révolutionnaires auprès des militants, des travailleurs et jeunes qui, sans être évidemment d’emblée marxistes, viennent dans les comités NPA parce qu’ils cherchent une alternative au capitalisme. Il faut donc tout faire pour les convaincre que le parti nécessaire est un parti ouvertement révolutionnaire, intervenant dans la lutte de classe pour l’indépendance du prolétariat, contre la collaboration de classe, contre les impasses réformistes et centristes de toutes sortes, donc pour la conquête du pouvoir par les travailleurs, pour le socialisme. »
Sachant que ce choix n’implique « ni que le Groupe CRI renonce à se construire lui-même (tout au contraire !), ni qu’il intégrera nécessairement le NPA lorsque celui-ci sera fondé (normalement à la fin de l’année 2008). La décision de constituer une fraction trotskyste dans ce parti ou de poursuivre l’existence en tant que groupe autonome est une décision tactique importante qui sera tranchée le moment venu, c’est-à-dire quand il sera possible de tirer un bilan des comités pour le NPA, tenant compte à la fois du nombre de travailleurs et jeunes intéressés, de la capacité à agréger d’autres groupes et équipes militantes, des positions politiques défendues et des interventions concrètes dans la lutte de classe. »
Les militants CRI construisent donc loyalement les comités pour le NPA en y proposant des orientations, analyses et méthodes de lutte les plus avancées possibles. Il s’agit en particulier de participer à l’élaboration d’un programme politique pour le nouveau parti, qui aille le plus loin possible dans le sens des positions communistes, révolutionnaires et internationalistes.
Groupe CRI
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« NPA »
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