Brève ou communiqué du 29 septembre 2008
Le 3 septembre 1938, la conférence du Mouvement pour la IVe Internationale, réunissant à Périgny, dans la banlieue de Paris, les délégués de onze sections, décidait de fonder la IVe Internationale. Que signifie cet événement ? Soixante-dix ans après, y a-t-il encore un sens à se revendiquer de la IVe Internationale, ou cela relève-t-il du passéisme sectaire ? L’effondrement des régimes staliniens signifie-t-il que le « trotskysme » doive disparaître comme courant politique spécifique du mouvement ouvrier ? Alors que les principales organisations qui s’en réclament encore les jours de fête renoncent dans les faits de plus en plus à le défendre ouvertement, ces questions revêtent une actualité évidente. Par exemple, en France, le courant lambertiste, qui n’apparaît plus publiquement depuis des années dans la lutte de classe, comme se revendiquant de la IVe Internationale, vient de créer un parti ouvertement réformiste et nationaliste, le POI. La LCR a non seulement lancé le processus pour un nouveau parti anticapitaliste (NPA), qui comme tel pourrait offrir un cadre provisoire de discussion et de combat commun à différentes tendances du mouvement ouvrier, mais surtout décidé de se dissoudre comme courant se revendiquant du « trotskysme », même si des discussions sur ce point continuent en son sein. Quant à LO, qui s’en revendique encore officiellement, il y a des années que cette référence reste bien formelle, les fondamentaux du programme révolutionnaire disparaissant peu à peu sous le poids de la passivité politique routinière, du sectarisme et de l’électoralisme, jusqu’à l’ alliance avec le PS aux dernières élections.