Brève ou communiqué du 18 décembre 2008

Solidarité avec la classe ouvrière et la jeunesse grecques !

Le capitalisme grec et son État policier traversent une crise économique, sociale, et politique que l’île n’avait pas connue depuis bien des décennies. Les mêmes causes ayant les mêmes effets, les économies du système capitaliste engendrent à travers le monde des colères, des révoltes, des soubresauts épisodiques, désordonnés mais légitimes comme la France ou l’Italie en ont connu récemment.

C’est pourquoi, l’explosion sociale, l’embrasement de la Grèce urbaine, qui couvaient depuis des mois se sont cristallisés au moment de l’annonce de la privatisation des universités et de la mise à sac du système d’enseignement, le 05 décembre. La mort du jeune Alexis 15 ans a été la goutte d’eau, le détonateur de la révolte qui s’est propagée dans tout le pays notamment lors de la journée de grève interprofessionnelle du mercredi 10 décembre inquiétant le sommet de l’État miné par les scandales et la corruption.

Les raisons de cette révolte ont pour noms : mécontentement, exaspération, frustration, exclusion, discriminations, répression, chômage de masse, absence d’avenir, dégradation des conditions de vie et de travail qui frappent massivement la jeunesse et la classe ouvrière

Comme à chaque révolte populaire, l’État bourgeois, le gouvernement conservateur et les réformistes de tout poil, les médias aux ordres condamnent « ces fauteurs de troubles, ennemis de la démocratie » et en appellent au « calme  et au rétablissement de l’ordre, de la sécurité et de la légalité » caractérisant ces jeunes révoltés de « voyous » Cette antienne nous l’avons déjà entendue en France lors des révoltes des quartiers populaires d’octobre 2005. Pourtant, leur révolte est légitime, salutaire pour l’ensemble de la classe ouvrière qui n’accepte plus d’être méprisée, écrasée, exploitée par cette société bourgeoise et son État corrompu et policier. D’ailleurs, la majorité des travailleurs refusent de céder aux sirènes de l’union sacrée derrière le gouvernement, considèrent les évènements comme un « soulèvement populaire », et affichent leur sympathie avec la jeunesse révoltée.

En s’attaquant aux symboles de leur exploitation, de leur répression (5 banques et le bureau local du parti – Nouvelle Démocratie - de Caramanlis à Athènes ont été plastiqués) en remettant en cause la ‘légitimité’ du gouvernement réactionnaire de Caramanlis ils montrent leur détermination à combattre le capitalisme. En occupant des locaux syndicaux, en interpellant les bureaucrates syndicaux qui font tout pour empêcher la jonction entre la jeunesse et les travailleurs, ils démasquent ces lieutenants de la bourgeoisie au sein du mouvement ouvrier.

La tâche de l’heure est de développer les structures d’auto-organisation et de harceler les directions syndicales pour les obliger à prendre des initiatives. Avec comme objectif la grève générale.

Il manque aujourd’hui, en Grèce comme ailleurs, un parti communiste révolutionnaire puissant capable d’opposer un programme révolutionnaire au programme de la bourgeoisie, et capable de poser la question du pouvoir des travailleurs auto-organisés, comme issue à la crise.

La classe ouvrière, la jeunesse de tous les pays doivent se sentir mutuellement solidaires et travailler à cette perspective afin de vaincre leur propre bourgeoisie et d’ouvrir les perspectives d’un changement de société, vers une société communiste.

La jeunesse grecque a lancé un appel à toute la jeunesse et aux travailleurs du monde entier. Cet appel commence à être entendue. Des manifestations de solidarité se développent dans toute l’Europe : Bologne, Madrid, Moscou, et également dans plusieurs villes de France. A Paris, des jeunes camarades ont subi plus de 48 heures de garde à vue et sont poursuivis pour avoir osé participer à ces rassemblements de solidarité. Les bourgeoisies multiplient les attaques contre les libertés démocratiques car elles craignent une explosion sociale dans les semaines qui viennent. Elles montrent ainsi, plus distinctement encore que d’habitude, leur visage hideux, déterminé à éliminer toute trace de vie non soumis à la logique du profit.

En internationaliste conséquent, le CRI est solidaire de la classe ouvrière et de la jeunesse étudiante dans leur dur combat contre leur propre capital. Le CRI condamne avec la plus grande fermeté les violences policières qui ont conduit à des centaines arrestations et à la mort d’un jeune manifestant ;

En France, il s’est engagé dès la 1ère heure dans le processus de construction du NPA tout en oeuvrant à fédérer, au sein du NPA, toute l’avant-garde ouvrière et étudiante dans une tendance clairement révolutionnaire, communiste, auto-organisée, seule capable d’ouvrir une perspective socialiste conduisant au communisme.

À BAS LE CAPITALISME !
NON À LA RÉPRESSION ÉTATIQUE POLICIÈRE !
LIBÉRATION DE TOUS LES MANIFESTANTS, SOLIDARITÉ AVEC LA CLASSE OUVRIÈRE ET LA JEUNESSE ÉTUDIANTE !