25 mai 2000
Mon cher camarade,
Peut-être suis-je dans l'erreur, mais il me semble que tu as une curieuse conception de la discussion entre militants.
I) Tu me fais parvenir une nouvelle contribution, alors que vient d'être éditée une brochure publiant ta contribution précédente et un réponse (3 000 exemplaires en cours de diffusion). Je te signale que, cherchant à ce qu'un maximum de militants puissent prendre connaissance de deux contributions, nous en avons par exemple assuré la diffusion au IXe Congrès du Parti des travailleurs.
2) La libre discussion entre militants implique en premier lieu que cette brochure soit lue par un maximum de militants, afin que soit organisé un échange entre eux.
D'ores et déjà, il a été porté à ma connaissance que des militants (militants ouvriers et jeunes) se proposent de rédiger leur propre contribution. Certains nous ont fait savoir qu'ils avaient l'intention d'utiliser leurs vacances pour rédiger leur point de vue.
En conséquence, je proposerai au comité politique que soit édité un bulletin intérieur de discussion avec les contributions de ces camarades en septembre. N'est-ce pas l'objectif recherché : assurer la libre discussion entre militants ? Cela pour ne pas être conduits à substituer à la libre discussion un duel littéraire entre "personnalités". Ce qui, tu en conviendras, n'entre ni dans le cadre de l'organisation que nous construisons, ni dans l'objet du livre du camarade Gluckstein.
3) En conclusion, tu comprendras également que le fondement marxiste du programme de la IVe Internationale se concentre sur la question des forces productives. Pièce maîtresse du programme, il ne s'agit certainement pas d'un "dogme" mais d'une analyse vérifié par les faits et les événements, garantissant la discussion entre nous, et plus largement fournissant les bases qui permettent d'assurer la "compréhension commune des événements et des tâches".
Amicalement
Pierre LAMBERT