Le CRI des Travailleurs
n°34
(novembre-décembre 2008)

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Qui sommes-nous ?


Auteur(s) :Groupe CRI
Date :1er janvier 2003
Mot(s)-clé(s) :programme
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Le Groupe CRI (Communiste Révolutionnaire Internationaliste), constitué sur la base du « Projet de programme CRI », entend être une organisation de combat pratique et théorique, intervenant dans la lutte des classes pour aider à la mobilisation et à l’organisation politiques du prolétariat, de la jeunesse révoltée et de tous les opprimés, et pour contribuer à la reconstitution de leur conscience communiste révolutionnaire.

Il entend aider à cette lutte de classe dans la mesure de ses moyens, en montrant, à chaque étape, que la satisfaction des revendications ouvrières et populaires, l’aspiration des masses à vivre dans des conditions décentes, leur aspiration à la dignité, au bien-être et au bonheur, se heurtent constamment à la logique même d’un mode de production barbare, le mode de production capitaliste, qu’il ne s’agit pas de réformer ou d’ « humaniser », mais de détruire. Car celui-ci, avec ses firmes multinationales assoiffées de profit et ses États impérialistes et oppresseurs, réduit des masses toujours plus nombreuses à la guerre, à la misère, au chômage, aux épidémies et à la déchéance, condamne la plupart des hommes et des femmes à l’exploitation, à l’oppression, à l’aliénation, au dénuement et à l’ignorance, et menace l’avenir même de notre planète. Pourtant, grâce aux progrès de la productivité, de la technique, de la science et de la connaissance en général, un autre monde est plus que jamais possible, un monde où tous ces maux soient à jamais éradiqués, un monde où les êtres humains ne subiront plus le joug d’un mode de production fondé sur le profit, où ils ne subiront pas davantage la monstrueuse dictature stalinienne des pays soi-disant « socialistes » du XXe siècle, mais où ils deviendront maîtres de leur propre destin, après s’être approprié collectivement les moyens de production et d’échange, qu’ils géreront eux-mêmes dans le cadre de leurs conseils et dans le but de la satisfaction des besoins de tous.

Dans l’objectif de l’émancipation des travailleurs par les travailleurs eux-mêmes, le Groupe CRI cherche, à tout moment, à aider le prolétariat, la jeunesse révoltée et tous les opprimés à définir leurs revendications et leurs aspirations sociales et politiques de la manière la plus claire possible, afin de les aider à ne compter que sur eux-mêmes, donc sur l’unité de leurs rangs et sur leur propre organisation politique indépendante, et non sur les patrons, les gouvernements, les États, les institutions internationales impérialistes (en particulier l’ONU) les démagogues et les bureaucrates de tout poil. Il entend les aider à trouver par leur propre expérience pratique le chemin vers le programme de la révolution communiste.

Un tel combat exige la construction d’une Internationale communiste révolutionnaire, la IVe Internationale, assurant théoriquement et pratiquement la continuité du communisme révolutionnaire qui s’est développé au sein de la Ière Internationale, animée notamment par Marx et Engels, au sein de la IIe Internationale avant sa dégénérescence réformiste, ses trahisons contre-révolutionnaires et sa transformation en appareil bourgeois, et au sein de la IIIe Internationale, l’Internationale communiste fondée notamment par Lénine et Trotsky, avant sa dégénérescence stalinienne contre-révolutionnaire.

Le Groupe CRI est né du constat que la IVe Internationale, fondée par Léon Trotsky en 1938, n’avait jamais été construite, bien que, depuis lors, dans des dizaines de pays, des centaines de groupes et d’organisations et des dizaines de milliers de militants s’y soient employés, méritant comme tels tout notre respect, quelles que soient les erreurs, les faiblesses et les fautes plus ou moins graves qu’on peut leur reprocher. Au-delà des circonstances objectives, notamment la toute-puissance despotique des règnes stalinien et social-démocrate sur le mouvement ouvrier pendant des décennies, toutes les organisations qui se sont réclamées du combat pour la IVe Internationale ont été incapables de la construire.

Qui plus est, les principales organisations internationales qui se réclament aujourd’hui de la IVe Internationale, dirigées et encadrées par la génération des « soixante-huitards », sont devenues au fil des ans des organisations de plus en plus centristes — ni révolutionnaires, ni exactement réformistes, mais toujours davantage opportunistes à l’égard des appareils petits-bourgeois, sociaux-démocrates et/ou staliniens, leurs directions respectives s’étant cristallisées en micro-appareils bureaucratiques, souvent sectaires, plus ou moins despotiques en interne et aujourd’hui sclérosés de manière manifestement irréversible. Pour nous en tenir ici aux organisations les plus connues en France, la direction de la LCR est centriste-droitière, constamment opportuniste à l’égard du réformisme en général, de l’ « altermondialisme » en particulier, voire de l’ONU, sans parler de son appel à voter Chirac en 2002. La direction de LO est centriste-attentiste, économiste (sans perspective politique concrète), incapable de rompre avec une sorte de culte paralysant du PCF considéré comme « le parti de la classe ouvrière » et électoraliste (un cap décisif ayant été franchi en ce sens par l’alliance avec le PS et le PCF pour les municipales de 2008). Quant au courant « lambertiste », sa direction centriste-trade-unioniste (para-syndicale), constamment opportuniste à l’égard de la bureaucratie syndicale (notamment de FO), défendant depuis des années une orientation petite-bourgeoise « républicaine », vient de faire un nouveau pas dans la liquidation de toute référence au trotskysme en constituant le POI, parti ouvertement réformiste et nationaliste, avec des bureaucrates syndicaux notoires et quelques maires « républicains » et chauvins.

C’est pourquoi, sans se tromper d’ennemi (l’ennemi principal est la bourgeoisie, ses États et ses partis de droite comme de gauche, à commencer par les partis soi-disant « socialistes » et « communistes »), le Groupe CRI considère les différentes directions centristes comme des obstacles à la construction de l’Internationale communiste révolutionnaire, il lutte contre elles politiquement à l’intérieur même du camp prolétarien, dans le respect des principes intangibles de la libre discussion et de la démocratie ouvrière, et tout en œuvrant de toutes ses forces — contrairement à ces mêmes directions centristes — au combat unitaire des organisations ouvrières dès que c’est possible (front unique ouvrier). Conscient que les centaines de militants communistes révolutionnaires authentiques de ces organisations centristes ne sauraient être identifiés avec les micro-appareils qui les dirigent, et qu’ils seront tout au contraire nombreux à participer tôt ou tard à la recomposition inévitable des forces qui construiront la IVe Internationale, le Groupe CRI entend ainsi aider ces militants, comme les travailleurs en général et en particulier les jeunes, à comprendre la nature des vieux appareils centristes cristallisés, afin de contribuer dans la mesure de ses moyens à la construction du parti communiste révolutionnaire internationaliste dont nous avons tous plus que jamais besoin pour notre lutte de classe.

Souhaitant contribuer au rassemblement des anticapitalistes et des révolutionnaires, le Groupe CRI participe depuis le début au processus pour un « Nouveau Parti Anticapitaliste » initié par la LCR et y défend ses propres idées, analyses et propositions constructives.

Résolument internationaliste, le Groupe CRI est depuis juillet 2008 section sympathisante de la Fraction Trotskyste-Quatrième Internationale (FT-QI).