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L'ONU : Une institution-clé de l'impérialisme (II) : 1989-2003


Auteur(s) :Paul Lanvin
Date :15 janvier 2004
Mot(s)-clé(s) :international, ONU
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La chute du Mur de Berlin et l’effondrement de l’URSS en 1989 ont bouleversé l’ordre politique et économique mondial en profondeur. Tandis qu’elle avait servi jusqu’alors d’institution-tampon dans la « guerre froide » entre les puissances impérialistes et l’URSS, garantissant en fait leur « coexistence pacifique » et les compromis de l’ordre de Yalta, l’ONU devint principalement l’instrument des États-Unis, seule super-puissance restant sur l’arène mondiale. Ses interventions guerrières et/ou économiques contre les nations et les peuples se multiplièrent alors.

La Guerre du Golfe

L’événement qui marqua le plus clairement cette évolution de la fonction de l’ONU fut la guerre du Golfe en 1991 : l’ONU servit alors de couverture légale à l’intervention militaire impérialiste, prétendument pour défendre le Koweït, « peu démocratique mais si riche (1)  »… La coalition des puissances impérialistes menée par les États-Unis avec l’appui de la majorité des gouvernements arabes déclencha un déluge de feu contre l’Irak, directement sous l’égide de l’ONU. Celle-ci, en revanche, n’était jamais intervenue dans la guerre Iran-Irak des années 1980, qui avait vu ces mêmes puissances impérialistes (États-Unis, Grande-Bretagne, France...) soutenir et armer les unes l’Iran de Khomeiny, les autres Saddam Hussein, certaines les deux à la fois... Une fois la guerre terminée au prix de 200 000 morts irakiens, d’une mise au ban de l’Irak et de l’interdiction de vendre librement son pétrole, Saddam Hussein fut laissé en place pour que l’État irakien continue à maintenir son ordre dictatorial sur le peuple. Et l’ONU imposa un embargo, voté et revoté chaque année par le Conseil de sécurité pendant 12 ans. Cet embargo causa la mort d’1,5 million de personnes, parmi lesquelles 500 000 enfants. Étranglée sur le plan international, la dictature de Saddam Hussein n’en fut que renforcée à l’intérieur. Au milieu des années 1990, prétendant aider le peuple irakien sans lever l’embargo, l’ONU imposa le programme « pétrole contre nourriture », prouvant ainsi une fois de plus sa fonction impérialiste : fournir aux grandes puissances du pétrole à bon marché, sans risquer une envolée des prix du baril (2).

L’ONU en Yougoslavie

De 1989 à 1995, ce fut au tour de la Croatie, puis de la Bosnie-Herzégovine, d’être le lieu de guerres, massacres, déplacements de population tragiques (150 000 morts et 2 millions de réfugiés pour la seule Bosnie-Herzégovine)... menés au compte des segments de la bureaucratie stalino-titiste entrés en conflit les uns contre les autres au nom du nationalisme, en fait pour défendre leurs propres intérêts sur le dos des peuples. Les exigences du FMI ont ici été déterminantes dans l’ « ethnicisation » de la situation en Yougoslavie. La bureaucratie titiste n’avait en effet cessé de s’endetter auprès des puissances impérialistes, sa dette s’élevant à 20 milliards de dollars à la fin des années 1970. Le FMI infligea donc au pays ses « plans d’ajustement structurel » : le service de la dette prit ainsi une importance de plus en plus considérable dans le budget de l’État, étranglant la population, détruisant ses acquis, privatisant et liquidant les entreprises. À la fin des années 1980, le pourcentage de la population vivant sous le seuil de pauvreté atteignait 60 %, alors qu’il était de 15 % dans les années 1970. En cette même fin des années 1980, le pouvoir a détruit la montée vers la grève générale qui dressait les travailleurs contre sa politique et contre le FMI, en brisant le syndicat yougoslave organisé au niveau national, et en constituant des syndicats par république, pour diviser les travailleurs sur une base ethnique.

Pourtant, notamment en Serbie contre Milosevic, apparut une opposition de masse à la guerre et à « l’épuration ethnique ». En 1991-1992, des centaines de milliers de jeunes ont manifesté contre la conscription et la guerre en Croatie. Durant la guerre de Bosnie, des villages et des régions se sont organisés pour protéger leurs minorités et refuser l’épuration ethnique. Du printemps 1996 à l’hiver 96-97, une nouvelle vague de révolte a secoué le pays — parce que la population ouvrière tout particulièrement n’en pouvait plus des sacrifices que le pouvoir voulait lui imposer. Les grèves ouvrières et enseignantes se sont succédé, engendrant une crise politique dont le pouvoir de Milosevic s’est finalement tiré parce qu’une partie de son opposition politique bourgeoise s’est ralliée à lui, craignant autant que lui la révolte sociale, et parce qu’aucune perspective politique indépendante ne s’ouvrait pour le prolétariat.

Pour protéger leurs intérêts dans la région (3), les grandes puissances se sont résolues à la guerre — 79 jours de bombardements intensifs (et pourtant dits « humanitaires »…) de l’OTAN, bras armé de l’ONU — quand l’UCK (« Armée de libération du Kosovo ») s’est lancée dans une guérilla indépendantiste contre l’hégémonie serbe. Elles se sont alors opposées au droit à l’autodétermination et à l’indépendance du Kosovo à la conférence de Rambouillet — en exigeant le désarmement de l’UCK comme des troupes serbes. Les accords de Dayton en 1995 ont institutionnalisé le dépeçage de l’ex-Yougoslavie et de la Bosnie-Herzégovine, divisées en cantons sur des bases ethniques, et confiées à des bureaucraties mafieuses, sous le contrôle de l’impérialisme américain (qui disposait alors de 60 000 soldats sur place, tandis que l’ONU y engageait ses forces de police). La résolution 1244 du Conseil de sécurité de l’ONU, en juin 1999, a institué le Kosovo en protectorat des puissances impérialistes (avec Kouchner dans le rôle de haut représentant, investi de tous les pouvoirs), plaçant le pays sous tutelle des troupes de la KFOR, tout en prolongeant l’épuration ethnique : l’ONU a ainsi contribué à chasser du Kosovo, par dizaines de milliers, les populations d’origine serbe.

L’ONU en Afrique

L’ONU en Afrique a également couvert les boucheries : les massacres au Rwanda ont fait un million de morts en trois mois au printemps 1994, suivis au Congo (ex-Zaïre) d’une guerre qui en a fait plus de trois millions entre 1996 et 1999. Au total, les tueries dans ces deux pays frontaliers ont provoqué plus de 4 millions de morts en moins de 4 ans. Et si l’on y ajoute la liste des victimes des autres guerres, par exemple, en Angola, au Mozambique, au Soudan, au Burundi, au Liberia, en Sierra Leone, au Congo Brazzaville, dans le conflit Ethiopie/Erythrée, en Algérie, etc., ce sont plus de 10 millions de morts qui ont jonché le sol africain, du fait de ces guerres. Les bourgeoisies des pays ex-coloniaux invoquent des « conflits interethniques » entre Africains. Mais c’est pour mieux cacher leur responsabilité directe dans leur apparition. Car ce sont elles qui attisent et même le plus souvent provoquent ces conflits en Afrique. En dehors même des maladies, des épidémies meurtrières et de l’économie exsangue écrasée sous le poids de la dette, le rôle que jouent les impérialistes, en particulier des pays comme les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, s’appuyant sur les multiples fractions existantes qu’ils ont fréquemment créées de toutes pièces pour leurs besoins de domination sur telle ou telle zone du continent, est fondamental. Or l’ONU a dans ce contexte la fonction de couvrir, avec le voile hypocrite du prétendu « droit international », l’intervention des puissances impérialistes rivales, entre lesquelles elle joue ainsi également un certain rôle d’arbitre. En effet, les puissances impérialistes se font concurrence sur le continent africain pour le contrôle des axes d’importance stratégique militaire ou purement économique. Dès lors, ces brigands se font la guerre indirectement, en se cachant derrière des bandes et des cliques gouvernementales qui font le sale boulot des massacres. Rappelons que c’est l’impérialisme français qui armait le gouvernement Hutu (avec ses FAR de sinistre mémoire entraînées par la gendarmerie française) qui déclencha le génocide au Rwanda en 1994. En face, les États-Unis et la Grande-Bretagne soutenaient tout aussi activement le mouvement Tutsi du Front Patriotique Rwandais, de Paul Kagamé (l’actuel président rwandais) entraîné au Burundi. C’est pour prévenir l’invasion des troupes de Kagamé que les FAR organisèrent le génocide. Lors des massacres massifs qui ont suivi en République Démocratique du Congo (ex-Zaïre), ce sont la France et les États-Unis qui se sont affrontés par Mobutu et Kabila interposés. De même que dans les massacres sauvages au Liberia et en Sierra Leone, on pouvait remarquer la présence, discrète ou non, des mêmes parrains impérialistes (avec, par exemple, l’armée britannique qui était venue occuper la ville de Freetown). Et aujourd’hui encore la France et les États-Unis s’affrontent en Côte d’Ivoire, où l’impérialisme français est présent avec une résolution de l’ONU lui permettant de tenter de maintenir la « paix » et avec ses 4000 hommes sur le terrain prêts à en découdre pour protéger les profits de Bouygues ou de Bolloré.

Mais l’ONU ne s’est pas contentée de fermer les yeux sur ces massacres en cautionnant les impérialistes présents sur place ; elle est aussi intervenue directement au prix de conséquences dramatiques pour la population. Rappelons l’explosion de violence sur laquelle a débouché l’opération humanitaro-militaire de l’ONU en Somalie en 1993. À ce propos, le Secrétaire général de l’O.N.U. lui-même confessa qu’il s’agissait d’un véritable « show CNN » : on se souvient de ce débarquement ultra-médiatisé des troupes (et d’un certain Kouchner…) et des sacs de riz qui ensuite ont pourri sur place ou qui ont été utilisés par les bandes armées locales. Pays situé dans une zone stratégique, la Corne de l’Afrique, en face du Golfe, la Somalie, suite à cette intervention, a été découpée en petits morceaux. L’intervention de l’ONU a engendré la mise en coupe réglée de la population par des crapules excitées par la drogue que la bourgeoisie voulait nous faire passer à l’époque pour les seuls interlocuteurs sur lesquels il fallait compter.

Les crimes directs de l’ONU et de ses « casques bleus »

L’ONU ne joue donc pas uniquement le rôle de couverture pour les puissances impérialistes. Elle organise aussi elle-même directement la tuerie, d’abord, bien sûr, avec ses embargos meurtriers, en Irak et en ex-Yougoslavie, mais aussi à Cuba, en Haïti, en Libye, qui étranglent les peuples mais non les dictateurs, d’ailleurs alternativement soutenus puis bannis par la prétendue « communauté internationale ». Sur place, les fonctionnaires de l’ONU sont là pour faire « respecter » ces embargos. Les « Casques bleus » sont officiellement faiblement armés, mais il leur arrive d’utiliser la population pour leur servir d’escorte et tuer au besoin pour eux : en Somalie, ils enrôlèrent et armèrent pour ce faire des adolescents, les mooryan. Parfois, les soldats de l’ONU n’hésitent pas à déchaîner leur violence sur les peuples dont ils viennent occuper le pays : en Somalie, après la mort de plusieurs casques bleus pakistanais, l’administration américaine a lancé les troupes de l’ONU dans une véritable chasse à l’homme ; ces troupes ont alors perpétré dans Mogadiscio et ailleurs dans le pays des affrontements extrêmement sanglants (4). Il n’y était plus du tout question d’  « humanitaire »…

Les violences infligées aux populations par les troupes de l’ONU peuvent encore prendre d’autres formes. Au Cambodge en 1991-1993, l’ONU et sa force sur place, l’APRONUC (Autorité provisoire des Nations Unis au Cambodge), se livra à d’autres crimes : des médecins présents évoquèrent les sévices sexuels que des soldats de l’ONU firent subir à des enfants et des adolescents. De manière générale, l’ONU recrute un certain nombre de ses soldats dans les prisons de leur pays d’origine (5). « Il est évident, note Marie-Claude Smouts, directrice de recherche au CNRS, que certains pays tirent des avantages de leur participation, soit pour calmer des soldats agités, soit pour leur faire bénéficier d’une solde substantielle. Au-delà, des incidents inquiétants ont constamment lieu : tel contingent profite de son passage au Cambodge pour entrer dans le raffinage de la cocaïne, tel autre fait du trafic d’armes en ex-Yougoslavie, un troisième installe des maisons pour le repos du guerrier (…) La difficulté de rassembler des contingents volontaires pousse l’ONU à fermer souvent les yeux sur des agissements qui parfois sont loin d’être individuels. » (6)  

En outre, les dépenses des organisations de l’ONU présentes sur place ont des conséquences désastreuses sur l’économie locale, en raison du train de vie des fonctionnaires de l’ONU qui fait grimper les prix. Au Cambodge en 1991-1993, cette présence a détourné les travailleurs de la production au profit des services rendus uniquement à ces étrangers, et évidemment inaccessibles pour l’écrasante majorité de la population. Les ressources de l’ONU (que l’on paie avec les impôts des peuples des États membres, rappelons-le) vont alors aux marchands sans scrupule et aux mafieux de tout acabit dans les pays où les représentants de l’ONU dépensent sans compter. Une fonctionnaire de l’ONU a reconnu lors de l’intervention au Cambodge : « Il ne faut pas se cacher que certains membres de l’ONU sont venus uniquement au Cambodge pour faire de l’argent. À leur retour, ces derniers ont pu s’acheter un appartement à Manhattan. » (7) La corruption de cadres de l’ONU est mentionnée par des observateurs indépendants (8). Certains se spécialisent dans les « affaires » par exemple la vente de munitions des Nations Unies aux bandes armées locales. Et pendant ce temps, l’ONU continue d’affirmer son prétendu « principe » de non-ingérence dans les affaires d’un État ! Ce qui ne l’a pas empêchée de créer au Salvador, en 1991, une nouvelle police et une nouvelle justice à ses ordres.

L’ONU et les rivalités entre les grandes puissances

Partout oû les impérialistes ont des intérêts, l’ONU peut permettre d’employer la force, les bombardements en Afghanistan en ont été une preuve : les Américains occupent la zone et personne à l’ONU n’a rien trouvé à y redire. L’ONU constitue aussi un instrument utile pour des puissances comme la France et la Grande-Bretagne : c’est pour elles l’un des moyens de garder leur rôle sur la scène diplomatique et militaire internationale. Cela explique par exemple que la France paie rubis sur l’ongle les sommes « dues » aux Nations Unies alors que les États-Unis, la Chine et la Russie sont de mauvais payeurs — ils ont nettement moins besoin de l’ONU pour s’affirmer… En revanche, la Chine et la Russie peuvent monnayer leur vote « oui » ou leur abstention en échange du silence sur leurs propres exactions (comme la Chine lors de Tienanmen, ou la Russie en Tchétchénie). La Russie empêche par ailleurs évidemment toute intervention de l’ONU dans sa zone d’influence : on n’a pas entendu parler de l’ONU lors des conflits qui ont éclaté dans les ex-Républiques « soviétiques », comme en Géorgie, dans la région du Haut-Karabakh ou au Tadjikistan…

Alors que l’ONU fait mine de réfléchir au « désarmement », il lui est totalement impossible de faire un seul petit pas en ce domaine, vu les intérêts des grandes puissances impérialistes en jeu. En 2003, la guerre a été menée en Irak officiellement pour désarmer ce pays, mais que dire de la puissance des armements des pays siégeant au Conseil de Sécurité… À l’occasion de cette guerre contre l’Irak, en dépit des divergences de façade, l’ONU a d’ailleurs couvert les États-Unis par la résolution 1441 du 8 novembre 2002 (9).

Aucune illusion n’est permise !

C’est pour cela que se dévoile la nature de classe de tout appel à l’ONU pour empêcher une guerre. L’ONU est un instrument de classe aux mains des impérialistes, de tous les impérialistes et de leurs intérêts communs contre les peuples et les classes exploitées de tous les pays, les contradictions décelables au sein de l’ONU ne sont que des reflets des divergences d’intérêts ou de tactique entre les impérialistes, qui sont, la plupart du temps, résolus au sein même de l’ONU. Dans son organisation même, il est prévu que les grandes puissances (du moins celles qui sortirent victorieuses de la Seconde Guerre mondiale) dominent sans partage poids prépondérant de l’impérialisme américain, le plus fort, et la domination sans partage des pays permanents au sein du conseil de sécurité sur les autres membres de l’ONU. L’apparence démocratique ou émancipatrice de ses interventions n’est là que pour tromper les peuples. Ceux qui, au sein du mouvement ouvrier, prétendent le contraire et veulent s’en servir, ou bien ont des illusions et se trompent eux-mêmes, ou bien cherchent à susciter des illusions.

Le mouvement d’émancipation des peuples ne peut certainement pas en appeler à l’ONU. Cette institution devra être détruite par les peuples sous la direction du prolétariat international, car dans tous les pays ou des mouvements de la lutte des classes pourraient être un risque pour la bourgeoisie, l’ONU continuera de couvrir les puissances impérialistes, voire d’intervenir et de réprimer elle-même directement au service de l’impérialisme.


1) Pierre-Édouard Deldique, Le Mythe des Nations Unies. L’ONU après la guerre froide, Paris, Hachette, 1994, p. 17.

2)  Bush père a d’ailleurs expliqué sans scrupule après la première Guerre du Golfe : « Si j’étais resté sans rien faire en attendant que quelqu’un d’autre décide, (...) nous paierions dix dollars le gallon d’essence. » (Cité par Pierre-Édouard Deldicque, idem, p. 18).

3)  Un ancien ambassadeur américain auprès de l’OTAN le reconnut à cette époque : « Le Kosovo constitue la porte d’entrée dans des régions d’intérêt primordial pour les Occidentaux — le conflit arabo-israélien, l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan, la Caspienne et la Transcaucasie. La stabilité en Europe du Sud est essentielle pour la protection des intérêts occidentaux et la réduction des dangers venant de plus loin à l’Est. »

4) Le chercheur Roland Marchal parle de « violations des droits de l’homme » perpétrées par les troupes de l’ONU (Roland Marchal, « Somalie : les dégâts d’une improvisation », in Marie-Claude Smouts (dir.), L’ONU et la guerre. La diplomatie en kaki, Paris, Complexe, 1994, p. 86).

5)  Raul Marc Jennar, « Cambodge : l’entreprise achevée », ibidem, p. 73.

6) Marie-Claude Smouts (dir.), L’ONU et la guerre, op. cit., p. 143.

7) Cité in Pierre-Édouard Deldique, Le Mythe des Nations Unies. L’ONU après la guerre froide, Paris, Hachette, 1994, p. 103.

8) Cf. par exemple, Roland Marchal, « Somalie : les dégâts d’une improvisation », article cité, p. 89.

9)  La résolution 1441, adoptée à l’instigation des États-Unis, consistait en un ultimatum adressé à l’Irak et accordait sa caution à une intervention militaire impérialiste. (Cf. Le Cri des travailleurs n°1, 2 et 3.)


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