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Pour le droit au travail !
(Extrait du projet de programme CRI)


Auteur(s) :Groupe CRI
Date :15 juin 2003
Mot(s)-clé(s) :programme
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Pour le Groupe CRI, le combat contre le RMA, contre l’ensemble des mesures du gouvernement et des décisions patronales qui frappent les chômeurs, les précaires et tous les exploités, se concentre dans l’exigence fondamentale du droit au travail. Cette exigence se heurte frontalement à la logique même du système capitaliste. C’est pourquoi elle se décline en un ensemble de revendications transitoires, qui sont à la fois des revendications élémentaires, des revendications considérées comme normales, comme vitales par les travailleurs, et des revendications qui montrent clairement combien leur satisfaction exige qu’on en finisse avec ce système barbare, inhumain, qui engendre mécaniquement la misère, la précarité et le chômage de masse. — On lira ci-après un extrait de notre Projet de programme CRI consacré à ce sujet.

« La constitution d’une armée industrielle de réserve, le chômage de masse, les vagues périodiques de licenciements, l’explosion du travail précaire et du travail à temps partiel sont les produits inévitables de l’accumulation capitaliste. Face à cela, le parti communiste révolutionnaire internationaliste doit mettre en avant les mots d’ordre suivants :

• Tous ensemble, mobilisons-nous pour empêcher les licenciements ;

• Pour un vrai travail avec un vrai salaire, pour la transformation des contrats à durée déterminée en contrats à durée indéterminée, pour l’interdiction des C.D.D. et le temps partiel imposé ;

Pour le recrutement par l’État et les collectivités territoriales de tous les fonctionnaires nécessaires pour le bon fonctionnement des services publics utiles à la population (à l’exclusion des fonctions répressives) ;

Pour un programme de grands travaux d’utilité publique permettant de donner un travail à ceux qui n’en ont pas et de construire ou de rénover toutes les infrastructures nécessaires, en particulier les voies de chemins de fer, les écoles, les hôpitaux, les crèches, les logements, etc.

Dans le système capitaliste, l’exacerbation de la concurrence entre les entreprises contraint à rechercher un taux de profit maximum et subordonne donc l’accroissement continu de la production et de la productivité du travail social à l’aggravation du degré d’exploitation de la force de travail, à la dévalorisation de la force de travail et à des « dégraissages » réguliers, au lieu de les faire servir à une amélioration des conditions de travail, en particulier à une réduction du temps de travail. Ce n’est ni le développement des machines, de la technique et de l’informatique, ni des salaires « trop élevés », ni des « garanties trop rigides », qui sont la cause de tous ces maux, mais l’essence même du système capitaliste. Face à cela, le parti communiste révolutionnaire internationaliste doit se prononcer :

Pour la défense des conventions collectives, des statuts et du Code du travail, contre l’alignement vers le bas des législations sociales, pour la défense et l’extension des droits acquis des travailleurs ;

Pour l’interdiction du travail de nuit dans l’industrie pour les femmes et pour les hommes ;

Pour une diminution générale du temps de travail sans annualisation, sans flexibilité, sans perte ou modération salariales, sans perte d’acquis.

La loi de l’accumulation capitaliste se réalise nécessairement à travers la concurrence entre les travailleurs aux niveaux régional, national et international, provoquant ainsi une tendance des salaires réels à la baisse. En outre, comme l’explique Marx dans Le Capital, dans les conflits sur les taux du salaire qui opposent la classe ouvrière aux capitalistes, « Adam Smith a déjà montré qu’en gros, (…) c’est toujours le maître qui a le dernier mot ». Certes, la lutte de classe quotidienne peut toujours permettre des améliorations partielles et temporaires du niveau de vie des travailleurs ; mais il faut bien expliquer aux travailleurs que seule leur mobilisation révolutionnaire a permis de grandes conquêtes en matière salariale et que leurs acquis, toujours précaires et menacés, finiront nécessairement par être repris par le système capitaliste — s’ils ne l’ont pas déjà été — sans de nouvelles et puissantes mobilisations révolutionnaires et, en dernière analyse, sans la victoire de la révolution. C’est dans une telle perspective que le parti communiste révolutionnaire internationaliste doit se prononcer :

Pour un salaire minimum garanti uniforme, pour sa défense ou sa reconquête  là où il existe ou a existé, pour un salaire minimum garanti au niveau international ;

Pour l’indexation (ou la réindexation) des salaires et des pensions sur l’évolution réelle du coût de la vie ;

À travail égal, salaire égal (pour l’égalité de salaire entre les femmes et les hommes, contre les « emplois jeunes » et « contrats jeunes » discriminatoires) ;

• Pour l’augmentation de tous les bas et moyens salaires. »


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