Le CRI des Travailleurs
n°30
(janvier-février 2008)

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Si nous ne voulons pas perdre tous nos acquis, il faut stopper Sarkozy !
(Tract de l’USTM-CGT du Jura)


Auteur(s) :USTM-CGT Jura
Date :29 novembre 2007
Mot(s)-clé(s) :syndicalisme
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L’Union des Syndicats des Travailleurs de la Métallurgie CGT du Jura salue les cheminots, les agents de la RATP et d’EDF pour avoir mené une grève massive, déterminée et courageuse contre la casse de leurs régimes de retraite, malgré le déluge de mensonges et de calomnies déversés par les médias et le gouvernement Sarkozy. L’USTM-CGT 39 salue la grève nationale des étudiants, rejoints par les lycéens, qui ont bloqué leurs universités pour obtenir l’abrogation de la loi LRU (loi de privatisation des universités et de précarisation des personnels). L’USTM-CGT 39 se réjouit du succès de la grève et des manifestations du 20 novembre dans la Fonction publique et dans certains secteurs du privé pour l’augmentation des salaires. L’USTM-CGT 39 salue également les collègues métallos de PSA-Sevelnord qui, comme ceux de PSA-Aulnay au début de l’année, ont fait grève pendant plusieurs jours pour exiger eux aussi des augmentations de salaires.

Toutes ces luttes posent la question de leur convergence : si les travailleurs ne s’unissent pas contre Sarkozy, ils vont perdre leurs acquis les uns après les autres et toutes les conquêtes collectives seront liquidées. S’ils s’unissent, leur nombre fera leur force et il sera possible de stopper la politique de Sarkozy, de le vaincre. La politique de Sarkozy, tout entière au service du grand patronat, forme un tout cohérent : il a planifié une attaque globale contre les ouvriers et tous les travailleurs ! Il faut donc combattre pour réaliser une mobilisation d’ensemble de tous les travailleurs et les jeunes, pour la grève interprofessionnelle.

L’USTM-CGT 39 propose donc à ses syndicats, aux travailleurs de la métallurgie et à tous les autres salariés d’ouvrir la discussion sur les revendications collectives et sur la façon de mener le combat pour gagner :

• Pour l’augmentation générale des salaires : 300 euros pour tous tout de suite ! Le SMIC à 1 500 euros nets ! Pour cela, il faut imposer au patronat qu’il rende aux salariés du privé une partie de ses profits gigantesques (100 milliards l’an dernier rien que pour les 40 plus grosses entreprises françaises !). Et il faut imposer au gouvernement qu’il rende les 15 milliards donnés sous forme de cadeaux fiscaux aux ménages les plus riches et les 30 milliards de cotisations sociales dont il exonère les patrons : ces 45 milliards permettraient de créer des postes, de titulariser les précaires et d’augmenter les salaires dans la Fonction publique !

• Pour la défense des régimes spéciaux de retraite, contre tout allongement de la durée de cotisations, pour le retour aux 37,5 pour tous et le droit à la retraite à 60 à taux plein, à 55 ans pour les travaux pénibles et la production. Ne nous laissons pas diviser par le gouvernement et les médias entre les salariés qui bénéficient encore des 37,5 annuités et ceux qui les ont perdues, entre les salariés du public et ceux du privé, entre travailleurs français et immigrés ! Ce que veut le gouvernement, c’est allonger la durée de cotisation pour tous les salariés. Cela reviendrait à réduire les retraites de ceux qui partiront quand même à 60 ans, ou alors à nous faire trimer de plus en plus vieux, alors que le chômage frappe déjà des millions de travailleurs et notamment les jeunes !

• Contre la privatisation de la Sécurité sociale et les franchises « médicales » (nouvelle taxe sur les soins et les médicaments). La Sécurité sociale doit assurer la solidarité entre les salariés et entre les générations : sa vocation n’est pas d’être rentable. Les malades ne sont pas des coupables : notre droit à la santé doit être défendu !

• Contre la précarité : pour l’abrogation des lois qui autorisent la précarité, Contre toute remise en cause de notre code du travail  et du contrat de travail à durée indéterminée (projet du MEDEF et de Sarkozy).

• Pour le rétablissement des 22 000 emplois de fonctionnaires liquidés dans le Budget de 2008 et des 25 000 postes supprimés au cours des cinq années précédentes. Ces postes sont nécessaires pour rétablir des conditions de travail décentes pour les personnels et pour assurer un service public de qualité.

• Pour le maintien de notre industrie. Interdisons les licenciements et les délocalisations !

• Contre toute remise en cause des statuts de la Fonction publique. Ces statuts ne sont pas des privilèges, mais les garants d’une égalité de traitement sur tout le territoire et de la qualité du service public, qu’il faut défendre contre toutes les privatisations.

• Contre la loi Pécresse qui vise à privatiser les Universités, à aggraver l’inégalité entre les facultés, à généraliser la précarité et à introduire la sélection de nos enfants à l’Université…

Contre toute remise en cause du droit de grève : abrogation de la loi sur le « service minimum » ! Le patronat et le gouvernement voudraient nous priver de l’arme de la grève car elle nous permet de combattre de manière efficace, en stoppant la production et en créant un rapport de force !

• Contre la traque des sans-papiers, contre les tests ADN et les lois anti-immigrés (Hortefeux, CESEDA…). Les immigrés ont le droit à la dignité, les sans-papiers et leurs enfants n’ont pas à vivre avec la peur au ventre permanente pour servir de boucs émissaires à la politique du gouvernement. Tous les salariés doivent être solidaires de leur lutte pour la régularisation et pour une vie décente en France.

• Retrait de la carte judiciaire imposée par le gouvernement qui permettra la suppression et l’éloignement des différentes juridictions.

Pour gagner tous ensemble sur ces revendications et sur les autres, l’USTM-CGT 39 estime qu’il n’y a pas d’autre solution que d’utiliser les méthodes de lutte traditionnelles du syndicalisme de classe et de masse, car ce sont ces méthodes qui ont permis aux générations précédentes d’arracher les acquis sociaux :

- Pour la clarté des revendications, contre la prétendue « négociation » des reculs sociaux ;

- Pour l’arme de la grève déterminée, contre la tactique des « journées d’action » sans lendemain ;

- Pour le contrôle des travailleurs sur leur mobilisation, par des Assemblées générales intercatégorielles de site, l’élection de comités de grève révocables et leur coordination à tous les niveaux ;

- Pour la convergence des luttes et pour la grève interprofessionnelle, qui passe par la liaison des travailleurs des différentes catégories et des différents secteurs, contre l’isolement service par service, entreprise par entreprise, catégorie par catégorie.

C’est sur cette base que l’USTM-CGT 39 propose de convoquer dans les entreprises où ses syndicats interviennent des réunions de travailleurs pour discuter de la situation et construire la résistance. C’est sur cette base qu’elle propose aux autres syndicats, à commencer par ceux de la CGT, de convoquer des réunions de rencontre interprofessionnelles dans les villes du département, afin de commencer à nouer les relations nécessaires entre travailleurs et jeunes prêts à combattre pour gagner contre Sarkozy.

USTM-CGT du Jura
ustm39@yahoo.fr


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