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2004 : Que la lutte de classes reprenne ses droits !


Auteur(s) :Laura Fonteyn, Nina Pradier, Ludovic Wolfgang
Date :15 janvier 2004
Mot(s)-clé(s) :France
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En ces premières semaines de l’année 2004, peu de temps avant les élections cantonales, régionales et européennes, et plus de sept mois après la trahison de la montée vers la grève générale de mai-juin par les appareils syndicaux au service du gouvernement (cf. Le Cri des travailleurs n°5-6, juin-juillet 2003), la lutte de la classe ouvrière et des travailleurs salariés de ce pays peine à sortir de la léthargie où les a naturellement plongés cette défaite. — Le gouvernement Chirac-Raffarin en profite pour frapper les catégories les plus fragiles et pour ficeler ses projets d’attaques générales et frontales contre la classe ouvrière et les travailleurs, qui seront mis en œuvre après les élections. Il bénéficie pour ce faire de la collaboration active des dirigeants syndicaux qui, dans tous les secteurs, acceptent le cadre de la « concertation » visant à établir des « diagnostics partagés », donc à justifier, voire à co-élaborer les projets de contre-réformes. — C’est dans ce contexte que les dirigeants syndicaux ont appelé pour fin janvier les travailleurs du secteur public (électriciens et gaziers, cheminots, hospitaliers, enseignants chercheurs fonctionnaires) à « se mobiliser ». Décideraient-ils enfin d’engager le combat contre le gouvernement Chirac-Raffarin ? La tactique des « journées d’action » catégorielles, atomisées et sans lendemain, montre que tel n’est pas le cas, mais qu’il s’agit, en cette veille de période électorale, d’une pure instrumentalisation de la lutte de classe au service de la gauche plurielle. — Quant à l’extrême gauche officielle (LO, LCR et PT), elle continue de refuser d’assumer les responsabilités que leur offre la crise de décomposition du mouvement ouvrier et du PCF en particulier, et en ne proposant rien d’autre aux travailleurs qu’un projet réformiste et purement électoraliste pour les uns (LO-LCR) et la défense petite-bourgeoise de la République bourgeoise et de la nation française pour l’autre (PT).


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