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Le PCF et la « gauche renouvelée » : pour quoi faire ?


Auteur(s) :Frédéric Traille
Date :14 novembre 2005
Mot(s)-clé(s) :PCF
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Dans son discours, le Parti communiste français, contrairement au Parti socialiste, semble avoir tiré les leçons du gouvernement de « gauche plurielle ». Il s’agit en effet de limiter l’effondrement de son influence, causé par sa ligne d’accompagnement et de couverture d’une politique de casse sociale. Ainsi Marie-George Buffet n’hésite-t-elle pas à dire qu’il faudra abroger les « mesures libérales de la droite, mais aussi celles prises sous emprises libérales par la gauche ».

Un autre indice de ce infléchissement apparent vers la gauche est que le PCF a su s’émanciper du PS lors de la campagne référendaire et se poser en rassembleur du « Non de gauche », dans une démarche d’ouverture incluant même les ennemis d’hier, les « trotskystes » de la LCR.

Alors que le PCF annonce en ce moment de nouvelles propositions, peut-il être un point d’appui pour une véritable politique anticapitaliste, au service des travailleurs ?

Un programme réformiste typique

Lors du meeting « La parole à celles et ceux qui luttent », organisé à Paris le 22 octobre dernier, Marie-George Buffet a tracé les grandes lignes d’un futur programme en 12 propositions (1), souvent floues et imprécises, mais qui permettent tout de même de tirer certains enseignements. Marie-George Buffet se fait fort d’annoncer que ces propositions « sont anticapitalistes parce qu’elles mettent à mal concrètement les logiques de ce système qui broie les vies et fait marcher le monde sur la tête ». Pourtant, en entrant dans le détail des propositions, on constate que le PCF en reste en réalité à une politique réformiste d’accompagnement du capitalisme, dans l’espoir (vain) de le rendre plus humain.

Prenons l’exemple de la première proposition : « Redonner des moyens financiers à l’État via une réforme fiscale, changer de politique monétaire et faciliter le crédit par un pôle bancaire public. » Il devrait s’agir par là de favoriser le bon capitalisme productif, le bon patron, aux dépens des « produits financiers et (des) mouvements de capitaux ». Le levier de cette politique serait l’impôt sur les sociétés, dont il conviendrait de faire un « impôt intelligent, modulable en fonction de la politique de l’entreprise ». Le seul aspect par lequel une telle mesure s’oppose « aux logiques de ce système », c’est son anachronisme, exprimant la volonté d’un retour utopique à un capitalisme pacifié, au lieu de remettre en cause la propriété privée des moyens de production.

Ce renoncement à proposer une véritable perspective de rupture anticapitaliste se retrouve tout au long des propositions du PCF. Un autre exemple marquant en est « l’objectif d’éradiquer le chômage » et de mettre en place une « sécurité d’emploi et de formation » qui permette à chacun « d’avoir les moyens de changer d’emploi, sans se retrouver démuni ». Mais l’existence d’une armée industrielle de réserve et la soumission de la force de travail au bon vouloir des capitalistes sont inévitables dans le cadre du système capitaliste ! Sans une politique de rupture révolutionnaire avec celui-ci, ces maux ne pourront en aucun cas être éradiqués, et moins encore aujourd’hui qu’hier, avec l’accélération de la mondialisation capitaliste.

Si le capitalisme en tant que tel n’est pas remis en cause par le PCF, il est logique que les institutions qui permettent sa bonne marche ne le soient pas non plus. Ainsi, à la dictature de la bourgeoisie organisée, en France, dans et par les institutions de la Ve République, le PCF n’oppose-t-il pas, on le sait, la dictature du prolétariat, mais une VIe République qui ne serait qu’un réaménagement de l’État bourgeois : moins présidentielle et plus parlementaire que la Ve, avec des élections à la proportionnelle et le droit de vote aux étrangers. Même les institutions qui sont le symbole de ce que le PCF et ses alliés appellent le « libéralisme » ne devraient pas être détruites, mais réformées : « Il faut réorienter fondamentalement la politique de la Banque Centrale Européenne » et « que l’OMC organise la coopération plutôt que la concurrence ».

Cette ligne de renoncement à un anticapitalisme véritable se retrouve dans les références utilisées dans ce discours de Marie-George Buffet. À deux reprises, elle évoque avec fierté les grandes heures des trahisons des luttes ouvrières par le PCF et ses appareils syndicaux. Elle propose ainsi l’organisation par un futur gouvernement de gauche d’un « Grenelle des salaires », en référence aux accords de Grenelle de 1968 qui ont vu les syndicats voler au secours du gouvernement menacé d’être emporté par la grève générale, sous prétexte d’avantages minimes comparés à la puissance de la mobilisation. Marie-George Buffet évoque aussi « ce que nous avons fait en 1945 » avec la création de la Sécurité Sociale. C’est évidemment une conquête essentielle de la classe ouvrière, arrachée dans la situation révolutionnaire de l’après-guerre ; mais le rôle du PCF dans cette période a été d’œuvrer, via sa participation au gouvernement d’union nationale derrière De Gaulle, à empêcher la révolution, conformément aux vœux de Staline ; le prix à payer par la bourgeoisie a été de faire des concessions majeures au prolétariat, mais en assurant l’essentiel : la survie du capitalisme et de son État bourgeois.

Même les références à ce qui fait l’identité d’un parti ouvrier, à savoir la défense des intérêts spécifiques de la classe ouvrière, disparaissent une fois le voile des formules d’accroche (« La parole à celles et ceux qui luttent ») écarté. Ainsi, dans sa deuxième proposition, le PCF affirme-t-il prendre à bras le corps le drame des licenciements, en donnant le droit aux salariés de « contester le bien-fondé des plans de licenciements ». Soit, mais le PCF semble craindre que les salariés n’aillent trop loin dans la défense de leurs intérêts contre ceux du patronat : il n’évoque pas les grèves et occupations, spontanément utilisées par les travailleurs pour se défendre, mais il préfère demander que soient facilités les recours juridiques, avec droit de saisine du juge, et autres moratoires. Il n’est pas question pour les salariés d’imposer leurs revendications par la lutte de classe, mais que des « propositions alternatives […] soient examinées par des commissions publiques comprenant la direction de l’entreprise, des représentants du personnel, des élus des différentes collectivités concernées, et tous les acteurs économiques y compris les représentants des consommateurs », sans oublier « d’interpeller » les grands groupes donneurs d’ordre… Le PCF semble avoir oublié que l’émancipation des travailleurs viendra des travailleurs eux-mêmes et préfère s’en remettre, « en somme, [à] une commission de garantie de l’intérêt général » !

Le PCF rassemble aujourd’hui autour de soi… pour mieux se rassembler avec le PS d’ici 2007

Dans l’esprit de la campagne référendaire, la ligne du PCF continue à être de regrouper autour de soi, à donner une image ouverte, officiellement pour permettre à tous de discuter des orientations à mettre en avant. C’est ainsi que les 12 propositions du PCF sont présentées comme une base de discussion pour l’élaboration du programme d’une gauche antilibérale pour 2007. Ainsi, face aux coups portés par le gouvernement actuel, les travailleurs devraient attendre 2007. Certes, Marie-George Buffet martèle : « Faisons- le sans attendre 2007 !  » ; mais il s’agit seulement de ne pas attendre 2007 pour se rassembler et discuter des alternatives qui permettront à la « gauche » de gouverner… en 2007 !(2)

Pour mener ces discussions, le PCF propose aux forces « de gauche » (y compris donc le PS des partisans du Oui) de participer aux 1000 forums qui devraient se tenir dans les semaines à venir dans toute la France. Cette volonté de faire participer la base, via des structures locales, rappelle immanquablement les Collectifs pour le Non de gauche, présentés comme une grande réussite ayant permis l’ancrage de la campagne référendaire et son succès. Le PCF note d’ailleurs que ces Collectifs existent toujours et qu’ils peuvent aussi se saisir des propositions du PCF. Mais en réalité, il a décidé dès le mois de juin de les liquider pour empêcher qu’ils deviennent, après la victoire du Non au référendum, des outils de combat contre la politique gouvernementale ici et maintenant (cf. à ce sujet le précédent numéro du CRI des travailleurs). L’outil essentiel proposé par le PCF est désormais la multiplication de ses « forums citoyens », dans l’objectif explicite de construire un programme de gouvernement antilibéral pour 2007.

Le PCF annonce tout particulièrement un grand forum national le 26 novembre, point d’étape crucial de sa stratégie, où toutes les forces de gauche sont invitées. Il ne peut échapper à personne que ce grand forum national aura lieu quelques jours après le congrès du PS, qui reste l’horizon indépassable d’un PCF soucieux de revenir au pouvoir aux basques du principal parti de la « gauche ». Il n’est donc pas indifférent pour le PCF de prévoir une adaptation de sa stratégie aux résultats du congrès du PS. En tout cas, la direction de celle-ci ne devrait guère s’offusquer du programme proposé par le PCF, qui est une parfaite couverture de gauche pour un futur gouvernement PS-PCF, comme nous l’avons vu. En revanche, la pilule sera probablement difficile à avaler pour les militants du PCF lorsqu’ils comprendront que, en fait de projet pour une gauche antilibérale majoritaire, le programme du PCF ne constitue qu’une liste de vœux pieux pour gouverner avec les tenants du Oui au PS qu’il leur a fallu combattre pendant toute la campagne référendaire...

En bref, pour les victimes de la politique gouvernementale, il est à craindre que, après avoir attendu jusqu’à 2007, elles aient à attendre encore longtemps si elles s’en remettent à la « gauche renouvelée » que propose le PCF ! Il est clair en effet que l’agrégation que le PCF constitue autour de lui, et dans laquelle s’engouffrent ceux qui sont aveuglés par « l’unité des luttes », ne sert pour lui que de passeport pour ses tractations avec le PS.

L’intervention pratique du PCF dans la lutte de classe : renoncements et trahisons

C’est probablement dans les prises de positions et les interventions pratiques du PCF dans la lutte de classe que s’expriment le mieux ses renoncements à être un véritable point d’appui pour « ceux qui luttent », et souvent ses trahisons pures et simples.

Refus de préparer la grève générale

Plus de 4 mois après la victoire du Non au référendum, certains auraient pu penser que la « journée d’action » du 4 octobre constituerait un point de départ pour enfin entamer une lutte politique décisive contre le gouvernement illégitime. Les directions syndicales ont su prévenir de tels débordements (voir ci-dessus l’article de Nina Pradier). Mais le PCF lui aussi, par la voix de son organe de presse, avant même la journée du 4 octobre, avait dissuadé ses adhérents et ses sympathisants de toute velléité d’amplifier la lutte. C’est ainsi que, lorsque L’Humanité hebdo des 17 et 18 septembre pose la question « Que faire pour gagner ? », certains des travailleurs que le journal interroge trouvent une réponse qui bouscule le train-train prévu jusqu’en 2007. Une bibliothécaire déclare ainsi que « le seul choix qui nous reste, c’est de durcir le combat. S’il y a une grève générale, je la ferai. » Heureusement, une question habile du journaliste la fait réfléchir : ce n’est sans doute pas à l’ordre du jour aujourd’hui, « et puis, il faut préserver l’unité syndicale »... Bref, la direction de la CGT et celle du PCF ne sont pas responsables de ne pas préparer la grève générale : le manque de combativité des salariés et la couardise des autres directions syndicales la rendent par avance impossible ! De fait, après le 4 octobre, le PCF n’a même pas défendu l’objectif d’une suite, il a parlé à l’unisson avec les directions syndicales qui renonçaient au combat en « attendant » que Villepin veuille bien les « entendre » et « négocier » avec elles.

Le PCF participe à la trahison des travailleurs de la SNCM

La lutte des travailleurs de la SNCM, commencée avant le 4 octobre et poursuivie après, a constitué un enjeu important dans la lutte des classes et pour le gouvernement. Évidemment, celui-ci a utilisé toutes les armes à sa disposition, et celle qui s’est révélée décisive a été la menace d’un dépôt de bilan. Or le PCF a fait évoluer sa ligne sur cette question au fur et à mesure que les dirigeants syndicaux trahissaient le mouvement. Ainsi, dans l’Humanité du 10 octobre, il est noté avec raison que le dépôt de bilan est « juridiquement possible, mais politiquement risqué » pour le gouvernement. Mais, alors que, le 13 octobre, les dirigeants de la CGT ont mis tout leur poids pour la reprise du travail en reprenant explicitement la menace gouvernementale du dépôt de bilan, L’Humanité hebdo titre le 15 octobre : « Les marins, pas coupables mais salariés responsables. » L’argument du journal est qu’il n’y avait pas d’autre décision à prendre « face à l’imminence du dépôt de bilan », à partir du moment où les dirigeants CGT avaient obtenu « la confirmation, via le tribunal de commerce, de l’inéluctable dénouement ». Bref, le PCF reprend à son compte l’habillage juridique du chantage politique du gouvernement pour mieux cacher que le gouvernement n’aurait pas eu la force politique de déposer le bilan de la SNCM si les directions syndicales et le PCF lui-même avaient appelé à la généralisation de grève.

Le PCF peut bien promettre, après la bataille, comme il l’a fait en donnant la parole à J.-P. Israël au meeting du 22 octobre, que « la gauche » renationalisera la SNCM… en 2007, cela ne fait que l’enfoncer dans son renoncement évident à combattre ici et maintenant, par tous les moyens de la lutte de classe, le gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy.

Privatisation d’EDF : l’empêcher ici et maintenant… ou faire de belles promesses pour 2007 ?

Rappelons tout d’abord que c’est le gouvernement de la « gauche plurielle » qui a fait passer la loi du 10 février 2000 interdisant les monopoles en application d’une directive européenne, préparant ainsi l’ouverture à la concurrence et, par conséquent, le processus de privatisation des entreprises publiques. D’autre part, c’est Jospin qui, en mars 2002, a signé avec Chirac l’accord du sommet européen de Lisbonne qui a lancé la libéralisation effective du marché de l’énergie. Or deux ministres du PCF (Gayssot et Buffet) siégeaient dans ce gouvernement Chirac-Jospin !

Certes, aujourd’hui, le PCF se présente comme offensif contre la privatisation d’EDF ; il fait valoir que « partout en France, des comités de défense d’EDF ont été mis en place par les communistes et républicains ». Et il propose à toutes les forces de « gauche » de le rejoindre dans ce combat, aboutissant à un communiqué de presse commun avec des partis de « gauche » (les Alternatifs, la Coordination Nationale de la Gauche Républicaine, la Ligue Communiste Révolutionnaire, le Mouvement pour une Alternative Républicaine et Sociale, le Mouvement Républicain et Citoyen et les Verts) qui appelle à une « grande mobilisation politique et populaire ». Mais le meeting du 8 novembre a surtout montré que le PCF et ses alliés ne croient pas qu’il soit encore possible de faire échec à la privatisation : leur seul horizon immédiat était la manifestation pour la défense des services publics du samedi 19 novembre, alors que le seul moyen de gagner maintenant contre ce gouvernement déterminé, c’est la grève générale des services publics menacés de privatisation (EDF, mais aussi La Poste et la SNCF), ainsi que des entreprises déjà privatisées, pour leur renationaliastion.

En fait, là encore, le PCF s’en remet à un gouvernement de « gauche » en 2007 : le 22 octobre, Marie-George Buffet a tenu à prévenir « ceux qui se préparent à investir dans ces privatisations […] : ne vous précipitez pas, la gauche que nous voulons rendra dès que possible au peuple les biens qui lui appartiennent »… D’ailleurs, non seulement cette annonce est démobilistatrice pour le présent immédiat, mais elle passe sous silence le fait que le PS ne s’engage nullement à renationaliser en 2007 EDF et les autres entreprises privatisées. Tout en contestant officiellement l’ouverture du capital d’EDF, Hollande a ainsi déclaré le 18 octobre, contre la gauche du PS : « On en aurait du travail si l’on avait à renationaliser ce que l’on a nous-mêmes privatisé ! » Et, en ce qui concerne EDF, il n’a pas proposé la renationalisation sans indemnités ni rachat, mais sa « solution » « pour qu’EDF soit de nouveau 100 % publique », ce serait que des organismes financiers publics, comme la Caisse des dépôts, rachètent les actions EDF sur le marché, c’est-à-dire que les contribuables déjà lésés par la privatisation le soient encore une fois par un rachat au prix fixé par la Bourse ! Quant à Fabius, sa proposition est à peine différente, puisque lui aussi estime que EDF « pourrait racheter ses propres actions sur une partie de ses bénéfices, c’est tout à fait possible, car l’entreprise est en situation de récupérer son propre capital ». C’est ainsi que la « reconquête, nécessairement progressive […] de la propriété publique » sera surtout, pour Fabius aussi, un moyen d’offrir aux actionnaires de substantielles plus-values, étant donné la hausse prévisible des actions d’EDF cédées aujourd’hui à vil prix.

Conclusion

Les militants réellement anti-capitalistes du PCF doivent bien mesurer la duplicité de la direction du PCF. Au lieu de construire toute sa politique dans l’optique de 2007 et d’une alliance électoraliste avec le PS, il faut exiger de la direction du PCF qu’elle mette tout le poids de ce parti, qui revendique 120 000 adhérents, dans les luttes actuelles, qui sont nombreuses, mais dispersées et sans perspective politique claire, et qui posent la question de la grève générale pour stopper et pour vaincre ce gouvernement Chirac-Villepin-Sarkozy sans attendre 2007.

Quant au programme d’une véritable alternative politique, les militants réellement anti-capitalistes du PCF doivent d’abord faire valoir leur refus, largement partagé, que leur parti soit de nouveau l’otage du PS, parti purement et simplement bourgeois, vautré jusqu’au cou dans le soutien au projet de Constitution européenne et au « libéralisme » que le PCF dit combattre. En second lieu, il faut prendre au mot Marie-George Buffet quand elle parle de rompre avec la logique capitaliste et quand elle invite à la prise de parole de « ceux qui luttent ». Ils doivent exiger que les mesures annoncées soient clarifiées, réorientées sur un axe ouvertement anti-capitaliste et étroitement liées aux méthodes de la lutte de classe, pour la grève générale, contre les combinaisons électoralistes et parlementaires. Il faut notamment exiger que le PCF se prononce pour un gouvernement au service des travailleurs, qui renationaliserait les entreprises privatisées, abrogerait purement et simplement les contre-réformes prises par la droite, mais aussi par la gauche plurielle, régulariserait tous les sans-papiers et mettrait en œuvre une authentique politique anti-capitaliste, s’appuyant sur la lutte de classe des travailleurs, pour financer des mesures d’urgence sociale contre le chômage, la misère, la précarité, pour le droit au travail, à l’instruction, à la santé, au logement, aux loisirs…

Ce n’est qu’en menant un tel combat que les militants authentiquement communistes participeront à la nécessaire reconstruction du mouvement ouvrier et contribueront à le sortir de la crise historique qui le frappe aujourd’hui.


1) Cf. www.pcf.fr/actu.php?iddoc=5159&idgd=0&id_actu=61

2) De fait, le dernier Conseil National du PCF, qui avait en charge la préparation du congrès de mars prochain, a semblé se désintéresser du contenu du programme pour se préoccuper surtout de qui l’incarnerait lors de la prochaine élection présidentielle : de nombreux membres se sont ainsi prononcés pour que ce soit un communiste qui porte ce programme, redoutant quelque tractation secrète en vue de présenter un candidat commun de la gauche de la gauche…. (Cf. le compte-rendu de ce CN paru dans le supplément CommunisteS de l’Humanité du 19 octobre.)


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