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Le CRI des Travailleurs n°14     << Article précédent | Article suivant >>

Jeux Olympiques : À quoi sert le sport bourgeois ? (Réflexions pour une critique marxiste)


Auteur(s) :Ludovic Wolfgang
Date :15 septembre 2004
Mot(s)-clé(s) :société
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Du mythe idéologique à la réalité sordide de l’olympisme bourgeois

Officiellement, les J.O. constituent avant tout un grand événement sportif, fondamentalement ludique, festif et pacifique… Officiellement, les nations y transcendent leurs conflits d’intérêts réels pour s’affronter à travers leurs représentants de manière purement symbolique, pour l’honneur et pour la gloire, dans le cadre de l’union fraternelle des cinq continents, représentée par les anneaux olympiques harmonieusement enlacés sur un pied d’égalité… Officiellement, la flamme olympique qui ne s’éteint jamais symbolise la continuité des prouesses du corps humain à travers les âges — la nature humaine éternelle triomphant à travers le sport éternel… Et cette année, officiellement, l’organisation de ces « premiers jeux du troisième millénaire » dans le pays « fondateur de l’olympisme », représentait l’hommage de l’humanité contemporaine toute entière à son propre berceau de civilisation…

Pourtant, dès que l’on jette un œil critique sous les couleurs chatoyantes des stades et sous les paillettes des discours officiels, la réalité prend un tout autre visage. — Tout d’abord, malgré tous les efforts médiatiques pour minimiser le phénomène, il n’est pas une discipline sur lequel n’ait plané le spectre du dopage, dont les cas avérés, quoique quotidiens, n’ont représenté par rapport à la réalité que l’équivalent d’une dose homéopathique, si l’on peut dire. — Par ailleurs, malgré tous les efforts médiatiques pour amplifier le phénomène, les firmes multinationales auraient encore davantage noyé les activités sportives proprement dites, si elles l’avaient pu, sous le déluge de leur sponsoring exacerbé et de leurs innombrables messages publicitaires polluant les stades, les écrans de télévision et les équipements des athlètes — sans oublier leurs règlements véritablement totalitaires, comme l’inénarrable interdiction faite aux spectateurs d’entrer dans l’enceinte des stades avec des vêtements, des casquettes ou des sacs arborant d’autres marques que celles des firmes organisatrices, ou avec d’autres produits comestibles, fût-ce un sandwiche-maison ou une gourde d’eau ! — Enfin, loin de l’image pacifique que les jeux sont censés véhiculer, on sait que, au nom de la lutte contre le terrorisme, une incroyable armada militaire et policière a été déployée dans toute la ville d’Athènes, avec 70 000 hommes en armes, des dispositifs de sécurité impressionnants pour la protection des athlètes et du village olympique, des centaines d’agents des services secrets des principaux États de la planète, des hordes de véhicules blindés, d’hélicoptères et d’avions de chasse, etc. — Et nous passons ici sur la corruption gigantesque qui règne dans le Comité international olympique, comme l’a révélé par exemple la récente prise en flagrant délit d’Ivan Slavkov, président du comité olympique sportif bulgare, par une habile équipe de la BBC…

Les travailleurs victimes des J.O.

Mais la critique prolétarienne ne saurait s’en tenir à ces différents aspects des jeux olympiques bourgeois, qui sont seulement les plus spectaculaires. — En premier lieu, il faut dénoncer le coût humain des jeux d’Athènes : d’une part, des centaines de jeunes hommes et femmes dont on a détérioré à jamais la santé et écourté l’espérance de vie, quand on n’en a pas fait des toxicomanes définitifs ; d’autre part, des milliers de travailleurs, qui ont été exploités dans des conditions terribles pour achever dans les temps des chantiers dont le retard avait fait les choux gras des médias quelques mois auparavant — toute critique à cet égard ayant d’ailleurs cessé comme par enchantement plusieurs jours avant l’ouverture, sans doute pour ne pas perturber la « sérénité » des jeux... De fait, il est avéré que des milliers d’ouvriers étrangers et souvent clandestins ont été embauchés pour travailler sur ces chantiers avec des salaires de misère et sans droits, les syndicats ayant pratiquement été interdits d’accès aux sites, souvent au nom de la sécurité (« lutte contre le terrorisme »), voire au nom du caractère secret des préparatifs (médiatisation spectaculaire oblige). On compte ainsi, officiellement, des dizaines d’accidents du travail sur ces chantiers, dont 17 mortels — et bien davantage en réalité, selon les syndicats grecs. À ces martyrs prolétaires directs des jeux bourgeois s’ajoutent bien sûr les milliers de femmes et d’enfants qui travaillent, souvent en Chine et en Asie du Sud-Est, dans les usines des équipementiers sportifs comme Nike, Puma, Adidas, etc., pendant des journées de douze heures et plus, pour vingt-cinq centimes d’euros l’heure, sans droits et sans syndicats.

En second lieu, l’organisation des J.O. par un petit pays impérialiste comme la Grèce représente une charge financière considérable : on l’estime à 5 % de son Produit intérieur brut (PIB), alors que, jusqu’à présent, elle n’avait jamais dépassé 1,5 % du PIB pour un pays organisateur. Or, qui va payer ? Les travailleurs grecs, évidemment, qui, après avoir subi tous les désagréments liés aux travaux pendant des années et une véritable flambée des prix à l’approche des jeux, vont devoir en outre financer pendant dix à quinze ans, selon les estimations, le supplément de déficit budgétaire de l’État grec ! — Quant aux malheureux qui avaient déjà le tort d’être sans-abri ou mendiants, ils ont déjà payé très cher la préparation de ces J.O. : l’occupation militaire qu’ont subie Athènes et son centre-ville en particulier a eu comme corollaire leur exclusion pure et simple de la ville, ils ont été incessamment pourchassés par la police ; celle-ci, en effet, avait été chargée par le gouvernement de donner au monde une image propre et lisse du « berceau de l’olympisme », c’est-à-dire de traquer jusque dans la moindre ruelle toute forme de « vie déviante », selon les termes mêmes des instructions officielles !

Qu’est-ce que le sport bourgeois ?

Mais ce n’est pas tout : plus fondamentalement, les militants communistes révolutionnaires doivent s’interroger en termes marxistes sur la signification sociale profonde des jeux olympiques de l’impérialisme : au-delà même de tous les désastres humains qu’impliquent leur préparation et leur déroulement — comme c’est le cas pour tous les domaines sur lesquels le capital exerce sa mainmise nécessairement exploiteuse —, n’ont-ils pas une fonction politique et idéologique déterminée, ne sont-ils pas l’un des rouages des États impérialistes et de leur système international ? Il convient, en effet, de ne pas s’en tenir à des critiques qui, pour être justes en elles-mêmes, tendraient à faire croire que l’on pourrait, par une méthode de réformes progressives (contre les « excès » et les « abus » du sport capitaliste) ou par une orientation de type altermondialiste (« d’autres J.O. sont possibles »…), espérer la suppression de tous ces aspects révoltants que nous venons de rappeler rapidement. Car le problème est beaucoup plus profond (1) : il y a un lien très étroit entre les jeux olympiques — et plus généralement toutes les compétitions sportives officielles de haut niveau — et l’impérialisme. Non seulement, d’un point de vue économique, le sport de compétition à audience de masse est bien souvent une affaire de gros sous, et même de plus en plus (il suffit de voir les salaires de certains sportifs, la concurrence déchaînée pour les droits de retransmission, la structure financière des clubs, etc.). Mais en outre, d’un point de vue politique, les fédérations nationales ne sont qu’un rouage des États bourgeois, chapeautées par le minisère de la jeunesse et des sports, et leurs membres n’ont en général pas leur mot à dire face à des dirigeants qui tiennent leur puissance de leurs liens organiques — et souvent plus ou moins véreux — avec les milieux du capital financier et les hommes politiques de tous les niveaux, de la municipalité à l’État. Quant au C.I.O. lui-même, constitué de princes déchus et d’hommes d’affaire douteux, il n’est juridiquement qu’un organisme de l’O.N.U., structure centrale de l’ « ordre » du monde impérialiste…

Il faut donc se demander pourquoi les États impérialistes accordent une telle importance au sport de compétition. — Dire qu’ils sont esclaves des milieux d’affaires ne serait pas faux, mais ce serait trop caricatural et, sur le fond, très insuffisant. — Considérer (comme ce fut le cas largement dans certains milieux d’extrême gauche des années 1970) que le sport-spectacle à l’ère des mass-médias est un nouvel « opium du peuple », ce n’est pas faux non plus : de fait, pendant que les masses se passionnent pour les matches de football et lisent — au mieux — les pages sportives des journaux, elles sont détournées du combat contre la société et l’État bourgeois, et elles ne lisent pas la presse révolutionnaire… Cependant, cet aspect, réel, n’est lui-même pas suffisant pour rendre compte de la fonction spécifique du sport bourgeois : le battage médiatique autour du sport est certes abrutissant mais, à la différence de l’évasion religieuse, le divertissement et le spectacle ne sont pas en eux-mêmes des obstacles à la lutte de classe et au combat pour changer le monde, à moins de tomber dans le plat moralisme. Du reste, non seulement l’on peut très bien prendre du plaisir à regarder un match sans cesser d’être un militant révolutionnaire, mais en outre il est peu probable que la société communiste à venir renonce purement et simplement au plaisir de jouer au ballon, voire de soutenir une équipe…

Une autre interprétation de la fonction bourgeoise du sport très répandue dans les milieux d’extrême gauche est l’idée qu’il serait un vecteur décisif du nationalisme. Là encore, il est clair que cet aspect est extrêmement présent, et il a suffi d’écouter ou de lire les commentaires médiatiques pour s’en rendre compte amplement cet été… Pourtant, là encore, c’est insuffisant : en particulier, cela ne rend pas compte de l’importance des confrontations sportives à l’intérieur même des nations — or il est tout de même difficile d’attribuer la même signification politique à l’attachement d’un travailleur au club de sa ville et au nationalisme… D’ailleurs, dès qu’il s’agit de sportifs, la conception bourgeoise de la nationalité est à peu près aussi « souple » qu’elle est étroite quand il s’agit d’ouvriers sans-papiers : les équipes nationales des États impérialistes se livrent à d’incroyables surenchères et contorsions juridiques pour acheter littéralement de jeunes athlètes dans les pays pauvres, notamment d’Afrique, et pour leur « offrir » leur propre nationalité, afin d’obtenir plus de titres et médailles dans les compétitions internationales…

Le sport dans l’idéologie et les rapports sociaux bourgeois

Pour notre part, nous soutenons que la fonction fondamentale du sport bourgeois est d’assurer la conservation de la société bourgeoise en tant que telle, par l’intégration des individus à son mode de fonctionnement et à son idéologie (2). — Tout d’abord, en ce qui concerne son organisation institutionnelle, le sport sert manifestement, comme toute institution de l’État bourgeois, à maquiller l’organisation systématique de l’inégalité sous les dehors officiels de l’égalité. En effet, toute l’institution sportive des fédérations nationales et de leurs compétitions officielles a comme principe non la formation et l’activité du maximum d’individus, mais le repérage, la sélection et la préparation des futurs champions par ces véritables « chasseurs de tête » — ou en l’occurrence de corps — que sont les « entraîneurs » et leurs assistants. Bien sûr, officiellement, tous les membres sont sur un pied d’égalité : que leur meilleur gagne ! Et, pour preuve, on nous rebat les oreilles de la « réussite » de tel ou tel athlète d’origine populaire ou même — comble du panégyrique officiel de l’ « intégration républicaine » en France — d’origine immigrée… En réalité, si l’on compare la quantité faramineuse d’argent, de temps et de compétences techniques mobilisées pour la formation et l’encadrement de quelques poignées de jeunes hommes et femmes repérés comme de futurs champions et soumis dès lors à un entraînement intensif, et celles qui sont consacrées aux petits clubs où s’entraînent la grande majorité des membres des fédérations, l’écart est gigantesque. — Plus généralement, avec la somme d’énergie, de compétences et d’argent dépensées pour la formation et l’entraînement d’une poignée de Zidane, à combien de milliers de jeunes aurait-on pu offrir le droit effectif de pratiquer un ou plusieurs sports, au lieu de les  condamner pour la plupart à jouer sur les terrains vagues ou sur les parkings des cités avec des ballons de fortune ? À combien de quartiers populaires, de collèges et de lycées aurait-on pu offrir de véritables gymnases et de véritables stades ? — Pour le sport comme pour le reste, le système capitaliste au niveau national et, plus encore, au niveau mondial, n’offre rien d’autre que le luxe et l’opulence pour une infime minorité, et la misère pour l’immense majorité. À cette misère sportive du peuple, les militants communistes révolutionnaires doivent opposer le droit à une véritable éducation physique pour les enfants et les jeunes et le droit de tous à pratiquer le ou les sport(s) de son choix, avec tout le matériel nécessaire et des éducateurs compétents en nombre suffisant, le tout aux frais de la collectivité, c’est-à-dire gratuitement ou pour une somme modique (3).

Mais la fonction du sport bourgeois n’est pas décelable seulement dans son organisation institutionnelle ; corrélativement, elle l’est dans son principe même (4). En effet, le principe fondamental du sport bourgeois n’est pas la santé, l’éducation physique authentique et le pur plaisir du jeu, en un mot l’épanouissement de l’individu, mais la compétition en tant que telle, la « performance » et le « record ». En d’autres termes, ici comme ailleurs, ce sont la rentabilité et la productivité qui comptent avant tout : on leur subordonne le travail de centaines de spécialistes, techniciens et autres ingénieurs du corps et, bien évidemment, on leur sacrifie la force de travail des athlètes, c’est-à-dire leur corps même, soumis à l’impératif du rendement, contraint à un effort constant et souvent monstrueux qui déforme et qui ronge ses muscles, ses os et souvent, hélas, son cerveau. Quel est l’idéal bourgeois du sportif, l’idéal qu’on présente aux enfants et aux jeunes comme le modèle à suivre ? C’est un individu fondamentalement souffrant, un homme ou une femme qui a enduré la douleur au plus profond de sa chair pendant des années et des années d’entraînement ou plutôt de dressage hyper-spécialisé, sous le contrôle totalitaire d’un « staff » hyper-organisé et hyper-sophistiqué ; c’est donc — dans la continuité de la tradition chrétienne revisitée par le capitalisme — un individu qui a « tout sacrifié » et qui, dans le « meilleur » des cas, après tout cet immense gâchis de sa jeunesse, de sa santé, de son espérance de vie, de ses études et de son bonheur, est devenu un « champion », voire un héros national… sous prétexte qu’il a fini par gagner — par exemple — quelques dérisoires centièmes de seconde ou quelques centimètres sur ses concurrents semblablement formés-déformés… Le modèle de l’être humain présenté au peuple et à la jeunesse par l’État et les médias bourgeois, c’est un individu qui bafouille pendant quelques secondes devant des millions de téléspectateurs combien il est « heureux » d’avoir gagné une course ou battu un record — et qui ajoute parfois combien il a souffert pour en arriver là… La leçon à tirer par les auditeurs est claire : si tu veux réussir, mon fils, aie le sens du sacrifice, soumets-toi aux « autorités compétentes », améliore sans cesse tes performances et vise ta réussite, qui est nécessairement l’échec des autres… La fonction socio-idéologique du sport bourgeois se révèle ainsi : il s’agit d’apprendre au peuple, et notamment à la jeunesse, à endurer les souffrances de la vie — c’est-à-dire en fait l’exploitation capitaliste, quand ce n’est pas la misère —, à obéir — au futur patron et à l’État — et à combattre les autres individus — vus avant tout comme des concurrents.

Dès lors, le combat des communistes révolutionnaires contre le capitalisme et la société bourgeoise dans son ensemble ne saurait omettre de dénoncer ce système et cette idéologie du sport bourgeois, de la compétition capitaliste et du dressage des individus ; étant donné l’importance majeure du sport bourgeois dans la société actuelle et dans la conscience des masses, il doit au contraire le dénoncer de manière constante, imperturbable, avec toute la patience et la pédagogie nécessaires au combat contre de tels préjugés si profondément enracinés. Corrélativement, le combat pour la conscience socialiste doit nécessairement intégrer une conception révolutionnaire du sport : À bas le sport bourgeois, vive le droit au sport en tant qu’éducation physique, en tant que loisir fraternel et en tant que jeu ! Vive le sport rouge !


1) C’est ce que ne comprend pas, comme d’habitude, le PT lambertiste qui — tout en livrant et dénonçant à juste titre un certain nombre de faits révoltants — se contente de critiques purement réformistes et superficielles : cf. l’article consacré aux J.O. cet été dans Informations ouvrières (n° 655, 25 août, p. 15).

2) Il faut donc aller plus loin dans la critique des J.O. que celle par exemple de Lutte ouvrière, même si elle est moins superficielle que celle du PT. En effet, sa triple dénonciation du sport comme « affaire de gros sous », comme moyen de « détourner le peuple de sa misère quotidienne » et comme « débauche de nationalisme » (cf. l’éditorial d’A. Laguiller du 20 août) n’est pas fausse, mais elle est très insuffisante dans une perspective marxiste révolutionnaire, qui ne saurait s’en tenir à un point de vue réformiste, voire moraliste — tel que celui exprimé en conclusion du même éditorial : « Et disons-nous bien que, si difficile que soit une lutte pour l’augmentation générale des salaires, elle rapportera bien plus que ne nous rapporteront toutes les médailles en chocolat distribuées dans ces Jeux. »

3) On remarquera d’ailleurs que, chez les anciens Grecs créateurs des jeux olympiques, l’égalité des citoyens — c’est-à-dire des hommes sexuellement mâles et juridiquement libres — signifiait concrètement que tous étaient formés de manière semblable par la gymnastique, l’athlétisme, la lutte, etc. Par ailleurs, tout à l’opposé de nos champions modernes, les vainqueurs des jeux olympiques, qui ne se dopaient qu’à la viande rouge, avaient comme seule récompense une couronne de laurier et l’équivalent de la légion d’honneur (logés-nourris au prytanée pendant quelque temps)…

4) Nous suivons sur ce point plusieurs analyses de Jean-Marie Brohm in Critiques du Sport, Christian Bourgois éditeur, Paris, 1976. — Cet ouvrage est dû à un membre particulièrement « gauche » de « L’École émancipée » des années 1970 (tendance syndicaliste révolutionnaire avec laquelle la cinquième roue du carrosse de la bureaucratie dirigeante de la FSU qui porte aujourd’hui ce nom, et qui est elle-même dirigée par la LCR, n’a plus rien à voir). Il s’agit d’un recueil d’articles très instructifs et très justes par bien des aspects, mais nous sommes réservés à l’égard d’un certain nombre de ses orientations, notamment en ce qui concerne la dénonciation unilatérale du sport de masse comme dressage des individus, des « éducateurs-flics » dans l’ « école-flic », et autres tartes à la crème gauchistes de l’époque, qui condamnaient à ne pas comprendre l’importance fondamentale des revendications transitoires — à commencer par la revendication des droits et la défense de tous les acquis progressistes utiles au prolétariat et à la jeunesse (en l’occurrence le droit à l’éducation intellectuelle, technologique et sportive, le droit au sport pour les masses, l’opposition à toute « réforme » de l’école visant à la soumettre encore davantage à l’État et à l’idéologie bourgeoise, etc.).


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