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Présentation de ce numéro


Auteur(s) :Ludovic Wolfgang
Date :14 septembre 2007
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Le volontarisme de Sarkozy et de son gouvernement, au service du patronat, se manifeste par une batterie de contre-réformes et de mesures réactionnaires contre les acquis démocratiques et ouvriers. Face à cette nouvelle offensive de la bourgeoisie, il est urgent que les travailleurs et les jeunes se rassemblent dans un cadre large pour préparer la résistance sociale, discuter ensemble de la situation et prendre des initiatives de lutte.

C’est pourquoi la démarche initiée par le Forum de la résistance sociale doit être soutenue et développée : on lira ci-dessous le compte-rendu du premier Forum, qui s’est tenu le 7 juillet, et l’Appel qu’il a adopté, convoquant notamment un second Forum pour le samedi 22 septembre après-midi à Paris.

Cette initiative de rassemblement et de préparation des luttes est d’autant plus indispensable qu’elle tranche avec l’attitude de ceux qui prétendent représenter les travailleurs. En particulier, les principales directions syndicales du mouvement ouvrier (CGT, FO, FSU, Solidaires…) refusent de préparer la résistance sociale, préférant participer aux « discussions » et autres prétendues « négociations » avec le gouvernement et le MEDEF : c’est ce que prouve la déclaration du CILCA (Comité pour un Courant Intersyndical Lutte de Classe Antibureaucratique), dont les militants syndicaux du Groupe CRI sont membres.

Du côté des partis du mouvement ouvrier, on constate que la crise du PCF, de plus en plus subordonné au PS pour sauver ses élus, franchit un nouveau palier, tandis que les organisations d’extrême gauche restent incapables de prendre les responsabilités que leur donne la situation.

Toutefois, la proposition de la LCR concernant la construction d’un « nouveau parti anticapitaliste » doit être saisie comme un cadre de débat et d’action par les travailleurs avancés et les jeunes révoltés. Quelles que soient les critiques que le Groupe CRI adresse à la LCR en général, la participation à ce débat et à toutes les actions positives qu’il pourra nourrir, est l’une des tâches prioritaires que nous nous fixons (c’est le sens de notre lettre ouverte adressée à la LCR en juillet et reproduite ci-dessous).

Nous publions également des contributions reçues de militants syndicaux lutte de classe, l’une d’un militant CGT d’Orpéa-Clinéa (santé privée), une autre d’un militant CGT de PSA-Mulhouse et un article sur le dernier congrès de la Fédération syndicale étudiante (FSE), qui prépare la lutte contre la loi Pécresse.

Il est indispensable de tout faire pour construire l’unité la plus large entre les militants syndicaux de classe. C’est pourquoi le CILCA participe au rassemblement de collectifs, syndicats et militants lutte de classe qui ont organisé ensemble, au-delà de leurs importantes différences de tradition et de sensibilité, le Forum du syndicalisme de classe et de masse du 26 mai dernier. Conformément à la résolution adoptée ce jour-là, ces structures préparent un second Forum pour le samedi 10 novembre, elles ont édité un tract commun distribué aux rassemblements du 31 juillet contre la mise en cause du droit de grève et diffusent désormais un Bulletin commun pour le syndicalisme de classe et de masse. Le Groupe CRI estime utile de porter à la connaissance de ses lecteurs l’intégralité du bulletin n° 1, inséré dans ce journal ; nous participons en effet, avec les autres militants du CILCA, à cette démarche unitaire et à l’élaboration des analyses exposées dans ces articles, dont nous partageons l’orientation pour l’essentiel.

En ce qui concerne la situation internationale, elle est marquée par la crise financière de l’été, qui risque d’avoir des conséquences sur l’économie réelle. Encore faut-il en proposer une analyse sérieuse pour aider les travailleurs à y voir clair : c’est ce que nous nous efforçons de faire en présentant les fondements et les mécanismes de cette crise ; nous reviendrons dans un prochain numéro sur ses conséquences.

Nous publions aussi deux textes d’organisations avec qui nous sommes en relation. Il s’agit d’une part, l’Appel commun du PTS, du MAS et de la Gauche socialiste d’Argentine, qui ont décidé de s’unir pour se présenter aux élections générales d’octobre sur la base d’un programme anti-capitaliste conséquent et cohérent. Outre son intérêt propre pour le lecteur de France, ce texte prouve que la ligne que nous avons préconisée pendant toute la campagne présidentielle pour l’« extrême gauche » de France peut se réaliser effectivement quand on en a la volonté politique.

D’autre part, nous portons à la connaissance de nos lecteurs une Déclaration de la Gauche radicale d’Afghanistan, qui lutte contre l’occupation impérialiste de ce pays par les troupes américaines, italiennes, allemandes, mais aussi françaises. Toute notre solidarité va à ses militants qui combattent dans des conditions extrêmement difficiles, et le meilleur soutien que nous puissions leur apporter est de lutter ici, en France, pour affaiblir notre propre gouvernement.

Enfin, pour notre article historico-politique, nous nous intéressons cette fois à la question de la place sociale et du rôle politique particulier des jeunes. « La jeunesse » n’est évidemment pas une classe sociale, mais les conditions de vie qui sont faites à une large partie des jeunes travailleurs et des jeunes scolarisés font naître certains traits socio-psychologiques communs qui expliquent leur combativité spécifique et rendent particulièrement importante la recherche de leur jonction politique avec le combat du prolétariat révolutionnaire.


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