Le CRI des Travailleurs
n°34
(novembre-décembre 2008)

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Préface de Pierre Lambert

Le Courant communiste internationaliste du Parti des travailleurs (section française de la IVe Internationale) a décidé, conformément aux règles de la démocratie, de publier dans cette brochure, d'une part, la contribution du camarade Wolfgang, qui conteste sur certains points l'analyse présentée par le camarade Daniel Gluckstein dans son livre Lutte des classes et mondialisation, et, d'autre part, la libre discussion exigeant la confrontation des points de vue, une réponse du camarade Gluckstein.

Ainsi, n'en doutons pas, le lecteur pourra se faire sa propre opinion, et c'est cela qui est l'essentiel. Je rappellerai que les divergences sur cette question des "forces productives" ( élément de base du marxisme) ont une longue histoire. En 1915, Lénine s'y référait dans sa brochure L'Impérialisme, stade suprème du capitalisme, démontrant en quoi l'impérialisme était l'ère des guerres et des révolutions. La question s'est élargie dans le Programme de transition de la IVe Internationale, adopté en 1938 lors de son congrès de fondation, et n'a cessé, depuis, d'être au centre des discussions non seulement dans la IVe Internationale, mais également dans le mouvement ouvrier et plus largement.

Pour les militants de la IVe Internationale, qui revendiquent hautement les principes du centralisme démocratique, les problèmes soulevés dans ces deux contributions ne sauraient souffrir aucun argument d'autorité. La IVe Internationale n'impose aucune forme déterminée au débat politique ; elle exige seulement que la discussion libre soit dirigée vers un seul objectif : la construction des sections de la IVe Internationale pour aider les travailleurs à s'émanciper par leur propre mouvement de classe.

Les deux contributions publiées dans cette brochure illustrent clairement ce qu'implique le centralisme démocratique: la liberté de discussion à tous les niveaux, l'égalité complète, et l'unité dans les actions politiques d'intervention et de combat dans la lutte des classes.

Pierre Lambert