Brève ou communiqué du 20 octobre 2007
Le troisième Forum de la résistance sociale s’est tenu le 20 octobre à Paris, avec des travailleurs, des jeunes, des représentants du CILCA, de la FSE, du Groupe CRI et, à titre individuel, des militants de la CGT (hôpitaux, INSEE, chimie, chômeurs…), du Collectif de résistance citoyenne, du GSI, de la LCR, du SNES-FSU, du SNESup-FSU, de SUD-Rail, des sympathisants de la Fraction de LO, ainsi que deux militants belges venus en observateurs. La poursuite de la grève dans les transports et le choix d’organiser ce Forum un samedi matin (pour permettre à ceux qui le souhaitaient de se rendre à la manifestation de l’après-midi contre la traque des sans-papiers), ont empêché un certain nombre de militants et sympathisants d’y participer.
Organisé deux jours après la journée de mobilisation du 18 octobre, il s’agissait de faire le bilan de celle-ci et de discuter des perspectives. Les participants se sont réjouis de la mobilisation des cheminots (75 % de grévistes, un record historique), des travailleurs de la RATP (60 % de grévistes) et d’autres réseaux de transports urbains (notamment à Lyon, Montpellier, Nancy…), des agents d’EDF-GDF (entre 60 et 90 % de grévistes selon les sources syndicales), mais aussi, malgré l’absence d’appels syndicaux unitaires, des personnels du Ministère de l’Économie (20 % selon le ministère), de la Poste (20 %), de France Telecom (15 %), de l’ANPE (20 %), de l’UNEDIC (10 %), de l’Éducation nationale (10 %), des hôpitaux (5 %), ainsi que chez les étudiants… Le refus des principales directions syndicales de mobiliser dans l’unité l’ensemble des travailleurs et de construire la grève interprofessionnelle a été vivement condamné.
En particulier, les participants ont dénoncé le refus des dirigeants de la fédération CGT des cheminots et du syndicat CGT de la RATP (principaux syndicats dans ces secteurs) d’appeler à la grève reconductible. Mais ils ont souligné que, malgré cette orientation, les AG de cheminots réunis le 18 octobre avaient voté majoritairement pour la reconduction de la grève, avec notamment les syndicats SUD-Rail et FO-cheminots. La grève rassemblait encore 15 % des cheminots le 19 octobre et un certain nombre d’AG la reconduisaient le 20.
Dans l’enseignement, où la principale fédération, la FSU, avait refusé d’appeler à la grève nationalement, le taux de grévistes était bien plus important que la moyenne dans les académies où les syndicats appelaient dans l’unité à la grève, comme à Paris, Créteil ou Aix-Marseille (20 % de grévistes). Dans le 92 Nord (dont plusieurs militants étaient présents au Forum), le taux a même atteint 30 %, grâce à l’ancienneté du réseau militant, aux AG inter-établissements et à l’appel clair du SNES 92 à la grève, en opposition avec le SNES académique de Versailles et le SNES national.
Dans les Universités, la préparation de la journée du 18 a reposé sur des AG réunissant entre 40 et 500 personnes sur une trentaine de sites. Près de 500 étudiants se sont ainsi réunis à l’Université de Toulouse-le-Mirail, 400 à Paris-I Tolbiac, 400 à Nancy-II, 350 à Rennes-II, 300 à Nanterre, 250 à Caen, 200 à Aix, 120 à Dijon, 120 à Toulouse-Rangueil, 100 à Bordeaux-I, 80 à Rouen, 70 à l’ENS-Paris, 60 à la Sorbonne, 60 à Toulouse-Arsenal, 40 à Paris-IV Clignancourt… Là encore, cette mobilisation s’est heurtée au refus de la direction nationale de l’UNEF et des principaux syndicats d’universitaires et de personnels IATOSS d’appeler clairement à la grève et de la construire. Cependant, grâce aux syndicats de lutte (FSE, SUD-Étudiant…) et aux militants lutte de classe de la CGT, de la FSU ou de l’UNEF, le mot d’ordre d’abrogation de la loi Pécresse et la perspective de la grève comme seul moyen de gagner ont été adoptés. Les participants au Forum ont néanmoins regretté l’absence d’unité entre les organisations intervenant parmi les étudiants, qui a conduit à la tenue d’une AG étudiante séparée de l’AG interprofessionnelle le soir du 18 à Paris.
La discussion sur l’analyse de la situation et des perspectives a conduit à l’adoption de l’orientation commune suivante :
Contact :06 08 86 73 13 ou resistancesociale@free.fr
Site : http://resistancesociale.exprimetoi.net