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Référendum du 29 mai : voter Non pour infliger une défaite à l’Union européenne et à Chirac-Seillière-Hollande


Auteur(s) :Nina Pradier, Ludovic Wolfgang
Date :15 mai 2005
Mot(s)-clé(s) :France, Union-européenne
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À travers la montée et l’avance du Non dans les sondages (l’écrasante majorité des Non étant « de gauche ») s’exprime de manière partielle la colère des travailleurs qui cherche, comme nous l’avons vu, à se réaliser sur le terrain de la lutte de classe directe, où elle se heurte cependant à des obstacles bureaucratiques considérables. Or ce Non majoritaire dans les sondages depuis mars a suffi à provoquer une véritable panique parmi les politiciens et les médias de la bourgeoisie, qui depuis lors se sont engagés dans une campagne débridée pour faire remonter le Oui, n’hésitant pas à utiliser tous les moyens que leur confèrent leur pouvoir et leurs positions institutionnelles. Cela montre concrètement à quel point la victoire du Non serait pour la bourgeoisie une défaite politique cinglante.

Pour les partisans du Oui, tous les moyens sont bons !

Prudence du gouvernement…

Pour tenter de désamorcer la bombe de la montée Non, le gouvernement a prudemment reporté l’application de plusieurs de ses contre-réformes initialement prévues pour avant le référendum : c’est le cas notamment pour la mise en bourse de GDF, le quotidien patronal La Tribune ayant noté à ce sujet (28/01) : « Les pouvoirs publics ont eu peur que la mise sur le marché de GDF ne suscite de larges mouvements sociaux et que cette contestation n’alimente les arguments des opposants à la Constitution. » De même, dans le cadre de l’ouverture progressive des transports ferroviaires à la concurrence (sur injonction de l’Union européenne et sur décision de Jean-Claude Gayssot, ministre PCF dans le gouvernement Jospin…), la mise en circulation du premier train privé était prévue initialement pour avril, en Lorraine ; or elle a été reportée une première fois à mai, puis finalement à juin, après le référendum…

Union sacrée des forces bourgeoises

Mais c’est surtout sur l’union sacrée de ses principales forces politiques (UMP, UDF, PS et Verts) que compte la bourgeoisie. Tout en s’accouplant symboliquement avec Hollande à la « une » de Paris-Match, Sarkozy se justifiait en disant : « Oui, je fais campagne pour le oui et François Hollande fait campagne pour le oui. Que les deux grandes formations démocratiques d’un pays se disent : il faut voter oui à l’Europe, ça devrait plutôt rassurer le pays que l’inquiéter. » De son côté, commentant l’annonce de l’entrée en campagne de Chirac, Julien Dray, porte-parole du PS, a déclaré : « Le président de la République a raison : il fait son travail. » Quant à François Bayrou, il met pour un temps en veilleuse les attaques contre le gouvernement auxquelles il nous avait habitués : « Je suis pour faire campagne commune avec qui défendra le oui », dit-il, car il faut « montrer qu’au-delà des différences démocratiques et légitimes, les responsables français sont capables de défendre en commun les grandes raisons d’un choix historique. »

Mensonges et propagande…

L’union sacrée s’accompagne d’un véritable déluge de propagande bourgeoise, de mensonges et de mauvaise foi. On a eu d’abord la vraie-fausse affaire de la directive Bolkenstein, que Chirac, suivi par tous ses ministres et le PS, est allé dénicher pour se présenter en défenseur des services publics contre l’ultra-libéralisme… Le mensonge est d’autant plus éhonté lorsqu’il est repris par le ministre des affaires étrangères, Michel Barnier, qui était commissaire européen au moment de l’élaboration et de l’adoption de cette directive par la Commission européenne, et qui avait à ce moment-là voté pour sans le moindre état d’âme !… Aujourd’hui, ce même Barnier va jusqu’à déclarer que « les grands gagnants du non seraient les chantres de l’Europe libérale à l’anglo-saxonne ». Mais lorsque Chirac et ses ministres font croire que la Constitution européenne protègerait de ce genre d’ « excès » que constituerait la directive Bolkenstein, Jean-Claude Junker, président en exercice de la Commission européenne, rétablit les choses en indiquant qu’il ne saurait être question d’abroger cette directive : « Si la directive était retirée, nous donnerions l’impression que l’ouverture des services aurait disparu de l’agenda européen. Elle doit rester sur l’agenda européen puisque la stratégie de Lisbonne implique que nous ouvrions le marché des services. »

On a eu aussi les déclarations sur le caractère prétendument « social » du projet de traité constitutionnel, sous prétexte qu’il parle (une fois !) d’une « économie sociale de marché ». « L’Europe apporte des sécurités sur le statut social », a déclaré Raffarin, tandis que Villepin allait jusqu’à prétendre carrément, dans Le Parisien, que « le traité impose une clause sociale dans tous les domaines et pour tous les pays ». En fait, il suffit de lire le texte pour s’apercevoir que, comme nous l’écrivions dans un tract commun pour le 1er mai avec les camarades des Amis de l’égalité, « cette "Constitution" n’est rien d’autre qu’une arme de destruction massive, une arme juridique et politique très efficace, destinée à généraliser la « concurrence libre et non faussée », c’est-à-dire la baisse du « coût du travail » (salaires, retraites, prestations sociales…), les privatisations, la destruction des services publics, la liquidation des acquis sociaux, ainsi que l’augmentation des dépenses d’armement dans le cadre de l’OTAN — sans parler de son refus de reconnaître le droit au travail, la laïcité, le droit à l’avortement, etc… » (1)

On a eu également, de la part du PS, le chantage fait aux électeurs de gauche en brandissant la menace d’un « nouveau 21 avril ». Hollande, notamment, est allé jusqu’à déclarer : « Le Pen n’a pas besoin de faire campagne puisque les partisans du "Non" le font pour lui. » Amalgame ignoble, qui suffirait à lui seul à voter contre Hollande et le PS !

On a eu en outre l’expression explicite du mépris de la bourgeoisie pour les classes populaires, tel dirigeant du PS parlant des partisans du Non comme de « la France moisie », ou le député UMP Lelouche déclarant : « Votent non ceux qui en veulent à quelqu’un à l’Europe, au gouvernement, à leur patron, à leur femme. » Mais ici, le mépris n’est que l’expression de la peur : il est indéniable que des millions de travailleurs vont utiliser le bulletin de vote pour sanctionner et tenter d’affaiblir le gouvernement et le patronat, et ils font preuve ici d’un sens très intelligent de l’utilisation tactique des élections bourgeoises !

On a eu bien sûr, et on a, innombrables, les  « arguments » catastrophistes : on agite les épouvantails d’une « crise de l’Europe » et de l’ « isolement de la France ». Selon Raffarin, par exemple, « le non porte le désordre ». En somme, on présente comme une catastrophe le fait d’en rester à la situation actuelle, régie par les traités de Rome, d’Amsterdam, de Maastricht et de Nice, pourtant tous présentés chacun en leur temps comme de magnifiques progrès sur la voie de l’ « Europe unie » ! En fait, pour les travailleurs, il faut justement souhaiter que la victoire du Non déstabilise les forces politiques bourgeoises, qu’elle ouvre le « désordre » politique au sein de la bourgeoisie et devienne le coup d’envoi électoral d’une riposte d’ensemble sur le terrain de la lutte de classe directe !

On a eu aussi bien d’autres « arguments » faussement sérieux, comme celui de l’Airbus A380, Chirac déclarant notamment, au moment du premier vol d’essai, en mars : « C’est un magnifique résultat pour la coopération industrielle européenne et un encouragement à poursuivre dans cette voie de la construction d’une Europe de l’innovation et du progrès. » Certes, cet avion est le produit de la coopération entre la France, l’Allemagne et la Grande-Bretagne, et peut déjà faire concurrence aux appareils du géant américain Boeing : cela symbolise d’ailleurs assez bien une « Europe » du capital qui est avant tout un instrument pour la compétitivité capitaliste, et qui se trouve donc en fait entre les mains des principales puissances impérialistes, loin de placer tous les pays de l’UE sur un pied d’égalité… Mais cette belle réalisation technique et industrielle qu’aucun des États associés n’aurait pu accomplir tout seul, est aussi… un très mauvais argument pour soutenir le projet de traité constitutionnel : loin des règles de la « concurrence libre et non faussée » et de l’interdiction formelle faite aux États d’intervenir dans le financement des entreprises, la construction de l’A380 a nécessité beaucoup de fonds publics et de subventions de la part des États… ce que Boeing n’a pas manqué de dénoncer à cors et à cris ! (2)

On a eu aussi, ne l’oublions pas, la mort du pape : le Vatican et les évêques de France n’ont pas manqué de faire savoir à cette occasion qu’ils sont de chauds partisans de l’Union européenne en général et de la Constitution en particulier, qui ne reconnaît ni la laïcité, ni le droit au divorce, ni le droit à l’avortement, mais qui se réfère à « l’héritage religieux de l’Europe » et prévoit des relations institutionnelles privilégiées avec « les Églises ». De fait, comme l’a constaté Jean-Christophe Cambadélis, dirigeant du PS, pour s’en réjouir : « Grâce à la mort du pape, le déluge médiatique en faveur du Non [c’est-à-dire l’information que le Non ne cessait de monter dans les sondages, NdlR] a été cassé. »

Enfin on a eu, après que l’effet médiatique de la mort du pape se fut émoussé, le retour à la vie politique de quelques autres reliques, là aussi avec tambours et trompettes médiatiques. Jospin, notamment, est revenu sur le devant de la scène, tout en protestant qu’il n’avait aucune ambition personnelle… Il a au moins eu le mérite de reconnaître devant des millions de téléspectateurs que le prétendu « oui de gauche » et le « oui de droite » ne différaient pas davantage que le blanc bonnet du bonnet blanc. On a revu aussi Delors, incarnation du « tournant de la rigueur » du premier gouvernement Mitterrand en 1983 et « père » de l’Europe de Maastricht. Et on a retrouvé la « sage » Simone Veil, se mettant, pour la bonne cause, en congé du Conseil constitutionnel : les médias lui ont fait un accueil triomphal, non pour rappeler qu’elle fut ministre de Balladur et responsable notamment de l’augmentation de la durée de cotisation pour les retraites du privé de 37,5 à 40 annuités, mais pour utiliser son statut de rescapée d’Auschwitz en suggérant que la Constitution serait le meilleur rempart pour éviter que de tels drames se reproduisent en Europe. D’autre part, tout en lui attribuant abusivement la maternité de la loi autorisant l’IVG en 1975 (loi qui fut conquise en réalité par les luttes de centaines de milliers de femmes et d’hommes pendant près de quinze ans), on oubliait en revanche de rappeler que le droit à l’avortement est justement absent du projet de traité constitutionnel européen…

Déni de démocratie

Mais tous ces recours aux politiciens et politiciennes les plus en vue de la bourgeoisie n’auraient pas pu suffire, notamment parce que tous ces gens-là sont peu écoutés et peu estimés par les masses populaires. C’est pourquoi le gouvernement utilise en outre l’appareil d’État pour adresser directement au domicile de plus de quarante millions d’électeurs non seulement le texte du traité (lourd pavé écrit en petits caractères et peu compréhensible pour le commun des mortels), mais surtout un texte d’accompagnement, qui ne fait quant à lui que sept pages et est écrit en gros caractères, avec même des sous-titres bleus et des passages gentiment mis en gras pour les lecteurs superficiels… Or ce texte d’accompagnement est une véritable arme de propagande massive, sous prétexte de porter à la connaissance des citoyens la loi qui « autorise la ratification du traité », qui tient elle-même en moins de trois lignes… mais qui est précédée d’un long « exposé des motifs » aussi démagogique que mensonger, parant l’Union européenne et le projet de Constitution en particulier de toutes les vertus possibles et imaginables.

Mais cette manipulation et cette escroquerie ne suffisaient pas encore. Les forces politiques et médiatiques de la bourgeoisie organisent en outre un large boycott du Non dans les médias, et notamment du « Non de gauche ». Avant même le début de la campagne officielle, l’inégalité de traitement entre les partisans du Oui et ceux du Non a été telle qu’elle a conduit plusieurs dizaines de journalistes et de travailleurs de l’audiovisuel public à faire circuler une pétition remarquable, intitulée « Le NON censuré dans les médias, ça suffit ! », texte percutant et courageux qui sauve l’honneur de leur profession (cf. le site http://www.appel-info-impartiale.ras.eu.org/petitions/).

Encore ne s’agissait-il alors que de la campagne non-officielle. Pour la campagne audiovisuelle officielle (seule autorisée dans les trois dernières semaines précédant le scrutin), c’est encore bien pire : le gouvernement a procédé à un tripatouillage particulièrement pervers pour décréter que seules les huit formations politiques ayant au moins cinq élus nationaux ou ayant dépassé la barre des 5 % aux dernières élections européennes, seraient autorisées à s’exprimer ! Autrement dit, sont purement et simplement éliminés le MRC de Chevènement, les Alternatifs et l’extrême gauche (LO, LCR et PT, notamment). Seul le PC aura donc le droit de défendre le « Non de gauche ». En tout, les partisans du oui (UMP, UDF, PS et Verts) disposeront de 90 minutes, les tenants du Non de droite et d’extrême droite (Pasqua, de Villiers, Le Pen…) de 37 minutes et les militants du Non de gauche (le PC et les formations alliées auxquelles il choisira de donner une partie de son temps de parole) de… 13 minutes seulement, soit à peine un huitième du temps de parole total…

Mais ce n’est pas tout : non content de bâillonner ses opposants sur les ondes, le gouvernement a décidé en outre de leur interdire purement et simplement de coller des affiches ailleurs que sur les emplacements prévus pour la campagne officielle ; or ces emplacements sont réservés aux seules huit formations politiques en question !

Les bureaucrates syndicaux refusent d’appeler à voter Non

Face à cette campagne référendaire presque digne d’une dictature, on aurait aimé pouvoir compter sur les organisations du mouvement ouvrier pour organiser une contre-campagne en faveur du Non de classe, tout aussi déterminée et énergique que celle des forces de la bourgeoisie. Malheureusement, en ce qui concerne le référendum du 29 mai, les directions syndicales se comportent tout autant en capitulateurs que sur le terrain de la lutte de classe directe (3).

Dans notre dernier numéro, nous avions longuement analysé la signification du vote du Comité confédéral national de la CGT se prononçant, le 3 février dernier, pour le « rejet » du Traité constitutionnel, contre la ligne de Thibault. Mais nous soulignions en même temps que le CCN de la CGT n’appelait pas pour autant explicitement à voter Non, et que surtout la direction ferait tout pour que la prise de position formelle du CCN reste lettre morte.

Depuis lors, les principales organisations du mouvement ouvrier se sont alignées sur la CGT : sans parler ici de l’UNSA, dont le congrès réuni à la mi-mars s’est prononcé pour un soutien explicite au traité constitutionnel (avec cependant le vote contre d’un tiers des délégués), il faut souligner que le CCN de FO a lui aussi refusé d’appeler à voter Non : la résolution adoptée se contente de critiquer le Traité constitutionnel, mais la direction et le secrétaire général Jean-Claude Mailly ne cessent d’expliquer que l’ « indépendance syndicale » interdirait à la confédération d’appeler à voter Non, sous prétexte qu’elle n’aurait pas à jouer le rôle d’un « directeur de conscience » ! Sur le fond, l’analyse que nous avions faite dans notre dernier numéro des arguments de Thibault lors du fameux CCN de la CGT du 3 février vaut pour Mailly et la direction de FO : orientation social-capitaliste, couverture éhontée de la bourgeoisie, de Chirac et du PS, distinction frauduleuse du travailleur et du « citoyen », etc. (4)

De son côté, le congrès du SNES-FSU (le puissant syndicat majoritaire des enseignants du secondaire), qui s’est tenu en avril, a lui aussi refusé d’appeler à voter Non, sur la base des mêmes arguments que la CGT et FO (l’amendement qui se prononçait en ce sens n’a obtenu que 25 % des voix ; il était soutenu par les courants École émancipée [dirigée par la LCR], Front unique [dirigé par CPS] et PSRI [dirigé par le PT]). Par contre, le congrès du SNESup-FSU (syndicat de l’enseignement supérieur) a quant à lui appelé explicitement à voter Non (à la quasi-unanimité), ce qui est un point d’appui important, mais dont la portée est évidemment très limitée.

Dans tous les cas, l’ « indépendance syndicale » a bon dos : toutes ces organisations reconnaissent que le projet de traité constitutionnel soumis à référendum est un texte réactionnaire, une arme juridique et politique pour détruire les services publics et les acquis des travailleurs. Dès lors, leur refus de se battre pour que le Non l’emporte ne peut être compris, au-delà des arguties avancées, que comme une nouvelle capitulation devant l’Union européenne, le gouvernement Chirac-Raffarin et la direction du PS.

Pour la victoire du Non, pour un Non communiste et révolutionnaire

D’ici au 29 mai, les militants ouvriers, les syndicalistes, les travailleurs conscients ne peuvent donc compter que sur eux-mêmes pour assurer la victoire du Non, pour convaincre les ouvriers, les employés, les travailleurs du public, les petits paysans, artisans et commerçants, les lycéens et les étudiants, d’aller voter Non. Aucune voix populaire ne doit manquer à l’appel pour infliger à l’ « Union européenne », au MEDEF, au gouvernement Chirac-Raffarin et à ses clones de l’UDF et du PS la défaite électorale qu’ils méritent !

Il faut donc, plus que jamais, s’investir dans les réunions des comités pour le Non, se battre politiquement en leur sein pour que triomphe le Non de classe et continuer à lutter dans nos syndicats pour qu’ils appellent à voter Non, en combattant les bureaucrates qui veulent l’empêcher sous prétexte d’ « indépendance » syndicale… alors que, ce faisant, ils couvrent en fait une fois de plus le patronat et le gouvernement.

Pour sa part, le Groupe CRI est engagé en même temps dans sa propre campagne, en alliance avec les camarades de l’ARS-Combat et des Amis de l’égalité de Blois, dans le cadre d’un « Comité pour un Non de classe communiste révolutionnaire à la "Constitution" européenne ». Nous couvrons les murs d’affiches présentant au public, en grosses lettres rouges sur fond blanc, nos slogans : « Non à la "Constitution" des patrons ! Non à Chirac-Hollande-Seillière ! Pour une Europe communiste révolutionnaire. » Nous distribuons notre 4-pages (paru dans le dernier numéro du CRI des travailleurs), ainsi que des milliers de tracts qui présentent notre orientation. Nous organisons des réunions-débats publiques qui permettent de discuter avec des dizaines de travailleurs et de jeunes.

À l’ « Union européenne » capitaliste et bureaucratique, nous opposons la perspective d’une Europe débarrassée des banquiers, des patrons, des technocrates et des politiciens : une Europe communiste et démocratique !

À ce gouvernement Chirac-Raffarin comme à son prédécesseur PS-PCF, nous opposons l’objectif d’un gouvernement des travailleurs, par les travailleurs et pour les travailleurs !

Dans ce but comme pour aider au développement de la lutte de classe quotidienne, nous défendons l’idée qu’il faut construire un parti communiste, révolutionnaire et internationaliste des travailleurs.

Prenez contact, participez à notre campagne, soutenez-la financièrement, rejoignez le Comité pour un Non de classe communiste révolutionnaire à la « Constitution » européenne !


1) Pour le détail de notre analyse du projet de Constitution et les citations, cf. Le CRI des travailleurs n° 8 (octobre 2003) et n° 15 (novembre-décembre 2004).

2) Sur ce point, cf. l’article de Galia Trépère dans Rouge du 5 mai, p. 6.

3) Nous nous en tenons ici aux positions des bureaucraties syndicales, sans revenir sur l’analyse et la critique des différentes variantes du « Non de gauche » et d’extrême gauche, déjà présentées en détail dans Le CRI des travailleurs n° 15 de novembre-décembre 2004.

4) À noter que la résolution finale du CCN a été adoptée à l’unanimité moins 17 abstentions. Autrement dit, les dirigeants du PT qui sont par ailleurs membres du CCN de FO ne sont pas « contre » Mailly et sa résolution social-capitaliste et abstentionniste ! Mais il est vrai que le contraire nous eût étonnés !


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