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Le CRI des Travailleurs n°29     << Article précédent | Article suivant >>

Documents syndicaux particulièrement intéressants pour la mobilisation


Auteur(s) :Divers
Date :20 novembre 2007
Mot(s)-clé(s) :syndicalisme
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Par la grève interpro, nous pouvons vaincre Sarko !
(Appel de syndicats et collectifs de syndicalistes de lutte de classe)

Un mois après la puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles du 18 octobre, trois semaines après le début de la grève et du blocage des universités, une semaine après le début de l’exemplaire grève reconductible des cheminots et des travailleurs de la RATP…, ce 20 novembre peut être le point de départ d’une mobilisation générale contre Sarkozy et le MEDEF. Pour y parvenir, les syndicats et collectifs syndicaux de lutte de classe signataires du présent appel proposent une orientation claire :

1) La politique de Sarkozy est cohérente : c’est la casse de tous les acquis sociaux et démocratiques au profit du grand patronat qui accumule profits, aides publiques et magouilles en toute impunité.

- L’attaque contre les régimes spéciaux concerne l’ensemble des travailleurs : Sarkozy veut faire sauter le dernier verrou avant d’imposer une augmentation générale de la durée de cotisation à 41, puis 42 annuités. Il veut aussi vaincre les secteurs les plus combatifs des dernières années.

- La loi LRU contre l’Université concerne à la fois les étudiants et les travailleurs : la privatisation des facultés ne sert que les intérêts du patronat et la liquidation des diplômes nationaux relève d’une politique de déqualifications de la force de travail.

- La question vitale des salaires, des franchises médicales et de la privatisation de la santé concerne tout le monde : alors que les richesses produites par les travailleurs n’ont jamais été aussi grandes, tous ensemble, public, privé, nous pouvons imposer le retour au remboursement de tous les soins, aux frais du patronat, et les 300 euros d’augmentation pour tous (mot d’ordre popularisé cette année par les salariés du privé, de la grève de PSA-Aulnay à celle de Sevelnord.

- La suppression des postes de fonctionnaires et les attaques contre les statuts vise à liquider les services publics utiles à la population et à leur substituer des services privés réservés aux riches.

2) Il n’y a rien à négocier dans les mesures de Sarkozy ! La politique réactionnaire ne se négocie pas, elle se combat : seule la mobilisation unie de tous les travailleurs et des jeunes peut la mettre en échec.

Ensemble, nous pouvons gagner, séparément nous perdrons les uns après les autres. Pour gagner, les travailleurs, qui affrontent un pouvoir disposant de tous les leviers, doivent faire la lumière sur les agissements des directions syndicales qui contournent les revendications de la base et refusent de construire la convergence des luttes. Il faut bien sûr condamner la politique de la CFDT, qui réclame ouvertement l’alignement de tous à 40 annuités et appelle à suspendre la grève. Mais il faut condamner aussi la ligne capitulatrice et collaboratrice des directions confédérales de FO et de la CGT. La direction de la CGT refuse d’exiger le retour aux 37,5 pour tous et a offert dès la veille de la grève reconductible une « sortie de crise » au gouvernement en acceptant de « négocier » entreprise par entreprise et « dans un délai d’un mois », ce qui signifiait son ralliement aux exigences gouvernementales : acceptation du principe de la « réforme » et division par entreprise des travailleurs concernés ! Bref, c’est ouvertement de la collaboration de classe. Enfin, la direction confédérale de FO refuse de construire la convergence des luttes, en prétendant, à la suite de Chérèque (CFDT) et de Le Reste (CGT-Cheminots) que « la jonction n’est pas à l’ordre du jour entre cheminots et secteurs en lutte le 20 novembre ».

3) Pour vaincre Sarkozy, il n’y a pas d’autre solution que de renouer avec les principes gagnants du syndicalisme de classe et de masse :

Les travailleurs et étudiants mobilisés, avec l’aide des syndicats et collectifs de lutte, ont la capacité de construire la grève dans le public comme dans le privé, depuis la base jusqu’au niveau national, de la reconduire et de l’étendre partout, au moyen des Assemblées générales de secteurs et interprofessionnelles. C’est la seule façon pour qu’ils contrôlent eux-mêmes leur mobilisation et pour qu’ils aient la force de contrer l’orientation honteuse des directions syndicales. C’est aussi la seule façon d’exercer la pression maximale sur les syndicats et cadres syndicaux hésitants pour qu’ils participent à la construction de la grève, contre la politique de leurs dirigeants nationaux.

Pour discuter de la situation des luttes et du syndicalisme ainsi que des perspectives, nous vous invitons à une

RÉUNION DE SYNDICALISTES DE CLASSE POUR LA MOBILISATION
SAMEDI 24 NOVEMBRE À 14h 30 À PARIS Xe
9, rue du Château-Landon, M° Gare de l’Est (salle à confirmer : contactez-nous !)

C’est dans cet esprit que les signataires participent à la préparation du Deuxième Forum du syndicalisme de classe et de masse qui aura lieu le samedi 12 janvier, de 9h 30 à 18 h, à Paris au CICP (21 ter, rue Voltaire, Paris 11e).

• Blog Où va la CGT ?
Site : http://ouvalacgt.over-blog.com

• Collectif Général des Travailleurs (CGT-E) Dalkia.
Tél. : 01 74 61 19 51
Site : http://www.cgtedalkia.com

• Collectif Unitaire pour un Front Syndical de Lutte de classe (CUFSC).
Tél. : 02 37 36 44 61
Site : http://collectif-syndical-classe.over-blog.com

• Comité pour un Courant Intersyndical Lutte de Classe Anti-bureaucratique (CILCA).
Tél. : 06 66 25 16 65
Site : http://courantintersyndical.free.fr

• Fédération Syndicale Étudiante (FSE)-Paris.
Tél. : 01 44 07 86 92
Site : http://oxygenefse.free.fr

Déclaration du Collectif National Métallurgie CGT pour un syndicalisme de classe :
« Indignation et mobilisation ! » (16/11)

Stupeur, indignation, incompréhension… autant de réactions et d’interrogations qui montent de la base, des militants, syndiqués et salariés après la démarche du Secrétaire général de la Confédération CGT auprès du Ministère du Travail avant même le démarrage de la grève des cheminots.

Acteur-décideurs ? Sur un dossier national décisif, le Secrétaire Général de la CCT peut-il s’arroger le droit de prendre l’initiative de rencontrer le Ministre du Travail, sans rendre de compte aux premiers concernés, à la SNCF ou à la RATP ? Est-ce sa conception du syndiqué acteur-décideur ?

Marché de dupes : jusque-là et à juste titre, la Direction Confédérale avait refusé le cadre de discussion proposé par X. Bertrand (Ministre du Travail) visant l’alignement des départs en retraite sur celui du régime général avec des discussions entreprise par entreprise.

Et d’un seul coup, changement de position : la Direction Confédérale accepte de discuter établissement par établissement acceptant ainsi la démolition des régimes spéciaux, sans garanties réelles sur la reconnaissance de la pénibilité au travail.

Le gouvernement (lourdement appuyé par les médias) s’engouffre dans cette faille obtenant un accord de fait sur cette démolition, cœur de la réforme qu’il veut imposer, en donnant éventuellement comme contrepartie des augmentations de salaires ou de pension. C’est l’application de la doctrine Sarkozy : travailler plus longtemps pour gagner plus. Ceci au dépend de la santé et de l’emploi.

Continuer tous ensemble !

Cette stratégie n’aide pas à la mobilisation en semant doute et perturbation chez les militants, syndiqués et grévistes. Elle est d’autant plus dommageable qu’elle intervient au moment où le mouvement de mécontentement doit et peut s’élargir, pas seulement dans le Public mais aussi dans le Privé.

L’enjeu c’est l’ensemble des retraites y compris le régime général qui va se poser dès 2008.

Cette stratégie des Confédérations a déjà contribué aux échecs précédents depuis 1999 : les retraites (régime général et complémentaires) et la loi Fillon ; les salaires ; la Sécurité Sociale.

La victoire du CPE fut avant tout celle des étudiants et des lycéens de la mobilisation maîtrisant démocratiquement leur mouvement à l’opposé de l’unité au sommet du « syndicalisme rassemblé » des Confédérations.

Le succès du NON au référendum sur la Constitution Européenne a été obtenu à l’insu du plein gré de la Direction Confédérale CGT s’opposant frontalement au positionnement de la base de l’organisation.

La CGT apparaît encore aujourd’hui pour beaucoup de travailleurs comme le seul rempart contre le Medef et le gouvernement Sarkozy. La stratégie mise en œuvre aujourd’hui en fait une organisation syndicale comme les autres, s’inscrivant dans l’accompagnement de la politique de destruction sociale. Terrain déjà occupé par plusieurs autres organisations.

C’est pour cela que les métallos doivent travailler à la convergence des luttes avec les travailleurs du Service public. Le blocage de la destruction sociale du gouvernement est possible. Il est indispensable de jeter toutes nos forces dans cette bataille.

C’est pourquoi notre Collectif appelle l’ensemble des métallurgistes à se mobiliser avec débrayages, grèves, et participation aux manifestations le MARDI 20 NOVEMBRE 2007.

Tract de SUD-Rail, SUD-RATP, SUD-Énergie, SUD-Culture et SUD-Spectacle :
« Ne pas trahir le mandat des salariés ! » (16/11)

Le mouvement de grève initié le 18 Octobre est toujours très fort, plus fort même qu’en 1995, en particulier dans le secteur des Transports :

- À la SNCF, la mobilisation se maintient à un niveau élevé pour une grève reconductible, les Assemblées Générales du Personnel sont de plus en plus massives et reconduisent le mouvement dans la plupart des lieux de travail.

- À la RATP également, le mouvement se poursuit.

Dans les Industries Electriques et Gazières (EDF et GDF en particulier), malgré une forte mobilisation le 18 Octobre et le 24 novembre (60% dans la production), la situation est désolante car aucune des fédérations excepté SUD Énergie n’a appelé à la grève reconductible : la CFDT, la CFTC et la CFE-CGC n’ont appelé qu’à une grève de 24h tandis que la CGT et FO se s’en remettent aux décisions des assemblées générales de personnel dans chaque unité de travail.

Cette absence d’appel conduit à un taux de grévistes faible, malgré des assemblées générales qui, dans diverses unités, continuent d’appeler à la reconduction et à une intervention forte sur l’outil de travail (coupures et baisses de charge).

Pourquoi une telle stratégie des fédérations syndicales représentatives dans ce secteur, alors que la mobilisation se poursuit massivement dans le transport et que le niveau de syndicalisation du secteur des IEG est aussi important que dans les transports ?

Dans le secteur du spectacle, le mouvement est suspendu dans la plupart des lieux mais devrait reprendre en début de semaine prochaine.

Dans l’ensemble des secteurs concernés par les régimes spéciaux (SNCF, RATP, EDF-GDF, Spectacle, Culture), les appels des assemblées du personnel se multiplient pour demander aux directions des syndicats de respecter les revendications avancées depuis le début du mouvement par les salariées : 37,5 annuités, abandon des décotes, indexation des retraites sur les salaires et non sur les prix.

Les organisations de l’Union syndicale Solidaires respecteront ces revendications.

Nous espérons que les autres fédérations respecteront le mandat des salariés qu’elles représentent, exprimé par les assemblées du personnel. Le maintien d’une unité syndicale ne peut être le prétexte à trahir ce mandat.

Dans le même temps, la mobilisation des étudiants contre la loi sur les universités ne cesse de croître, malgré une répression policière inacceptable. Cette mobilisation, ainsi que le mouvement du 20 novembre appelé par l’ensemble des organisations syndicales de la Fonction Publique pour les salaires, l’emploi, le statut et la défense du service public, doivent être l’occasion de construire un mouvement interprofessionnel reconductible, seul capable d’empêcher les régressions sociales sans fin planifiées par le Gouvernement.

Les syndicats SUD-Rail, SUD Energie, SUD RATP, SUD Spectacle et SUD Culture, avec l’Union syndicale Solidaires, soutiennent les luttes engagées dans les différents secteurs, appellent à la grève reconductible dans ces secteurs, et appellent l’ensemble des Fédérations syndicales au respect de leur mandat.

Appel des syndicats de l’éducation de l’académie de Créteil

L’intersyndicale académique du second degré de Créteil a fait le choix, en appelant à la grève le 18 octobre, de faire converger ses revendications avec celles des cheminots, pour la défense des Services Publics, de nos retraites et de nos statuts, contre les suppressions de postes et pour l’ouverture de véritables négociations sur notre pouvoir d’achat. Cet appel a été largement entendu par les personnels. Le 18 octobre, la grève a été massive dans de nombreux secteurs.

Le gouvernement a annoncé l’allongement de la durée de cotisations à 41 annuités pour les fonctionnaires et le privé. Les fédérations de cheminots ont décidé d’appeler à la grève « à partir du 13 novembre au soir ». Les fédérations d’EDF-GDF et de la RATP aussi. Contrairement à ce qu’essaie de faire croire le gouvernement, nous avons les mêmes revendications ; supprimer les régimes spéciaux n’est qu’une étape dans une remise en cause générale déjà programmée à partir de 2008 : remise en cause de tous les régimes de retraite et augmentation des annuités à 41, 42, … , calcul des retraites sur les 25 meilleures années comme dans le privé et non plus sur les 6 derniers mois, ce qui se traduira par une diminution d’environ 30% des pensions, avec une décote pénalisante pour tous !

Les retraites sont menacées, le pouvoir d’achat gravement entamé, le statut de la fonction publique attaqué ! La perte de pouvoir d’achat se confirme et s’aggrave : 8% perdus depuis 2000. Des milliers de postes encore supprimés : 9000 postes à la rentrée 2007, 8830 prévus à la rentrée 2008 pour le secondaire dont 2130 stagiaires. En 5 ans, c’est plus de 43 000 postes qui ont été fermés.

Le gouvernement a dû reculer devant les internes qui ont fait grève 3 semaines « contre le déconventionnement pour

sauver la sécurité sociale », et il a dû céder du terrain devant les marins. Les étudiants, aussi, multiplient les AG

pour l’abrogation de la loi d’autonomie des universités. Seule une riposte massive et déterminée peut obliger le gouvernement à reculer..

C’est pourquoi, avec les fédérations de l’Education nationale et celles de la Fonction publique, l’intersyndicale de Créteil appelle tous les personnels du second degré A SE METTRE MASSIVEMENT EN GREVE LE 20 NOVEMBRE et à participer à la manifestation unitaire organisée à Paris à 14H Place d’Italie.

Elle les invite à organiser, dans chaque établissement, des assemblées générales pour réussir la grève dans l’unité, pour débattre de la poursuite du mouvement, et à réaliser localement les convergences avec les autres salariés et les étudiants. Elle se réunira très rapidement pour décider des meilleurs moyens de poursuivre et d’étendre la mobilisation,

•Pour le retour aux 37,5 années pour tous à taux plein, public-privé, pour la retraite à 60 ans maximum, contre tout nouvel allongement de la durée de cotisation, pour la défense des régimes spéciaux et du code des pensions civiles et militaires pour les fonctionnaires.

•Pour le maintien du statut de la fonction publique et des services publics, pour l’arrêt des suppressions de postes de fonctionnaires et dans l’éducation, pour le réemploi et la titularisation de tous les précaires, pour les créations de postes nécessaires au service public, pour la revalorisation salariale, pour le rattrapage du pouvoir d’achat.

12 novembre 2007

SNES-FSU, SNFOLC, CGT-Educ’Action, SNETAA-EIL, SUD-Education, SNUEP-FSU, SUNDEP, SNPEFP-CGT

Tract de la CGT Toyota appelant au 20 novembre (15/11)

Depuis le 13 novembre, les salariés de la SNCF, de la RATP, d’EDF sont en grève contre l’allongement de la durée de cotisation pour avoir une retraite pleine. En fait, ils sont en grève contre toute la politique du gouvernement et de SARKOZY qui a pour conséquence de diminuer le niveau de vie de tous les travailleurs.

Et SARKOZY ne manque pas d’air, lui qui vient de s’octroyer une augmentation de salaire de 172 % et un salaire qui dépasse les 20 000 € par mois !

Le 20 novembre, les postiers, les enseignants, le personnel des hôpitaux seront en grève pour réclamer des embauches et des augmentations de salaire. Et nous connaissons tous des infirmières ou du personnel des hôpitaux qui travaillent dur pour des salaires faibles.

Nous aussi, dans les usines, et chez TOYOTA en particulier, il faudra obliger la direction à embaucher les intérimaires, à embaucher du personnel supplémentaire, et à augmenter tous les salaires.

Des appels à la grève sont lancés dans toutes les usines automobiles et les sous-traitants de la région.

La grève du 20 novembre peut être l’occasion d’être plus forts car les grévistes seront nombreux dans le pays ce jour-là.

La grève du 20 novembre peut aussi être l’occasion d’exprimer chez TOYOTA notre mécontentement sur les salaires à un mois des négociations salariales.

Équipe verte : Rendez-vous à la pause repas dans la nuit du 19/11 au 20/11 en bas du Shop Office.

Équipe bleue : Rendez-vous à la pause de 9h 23 le 20/11 en bas du Shop Office pour se rendre à la manifestation de Valenciennes.

Équipe jaune : Grève dès le début de poste pour se rendre à la manifestation de Lille.

Tract de la CGT PSA-Mulhouse appelant au 20 novembre

Le gouvernement s’attaque aux « régimes spéciaux » pour mieux s’attaquer au « régime général » et à l’ensemble des salariés

Les salariés de la SNCF, d’EDF GDF, de la RATP sont en grève reconductible depuis le 14 novembre contre la remise en cause des 37,5 ans de cotisations et cela malgré les manœuvres en tout genre du gouvernement et de certains dirigeants syndicaux pour tenter de casser le mouvement.

Le gouvernement a par ailleurs déjà annoncé vouloir s’en prendre à l’ensemble des salariés en 2008 en allongeant encore une fois les années de cotisations à 41, 42 ans, voire plus.

En s’attaquant aux régimes spéciaux, le gouvernement cherche à démanteler le régime général : faire travailler les salariés plus longtemps en versant moins de retraites, ce qui oblige à avoir recours à l’épargne retraite privée.

Suite aux réformes Balladur de 1993 et Fillon de 2003, les niveaux de pensions sont constamment revus à la baisse, ainsi un ouvrier partant à la retraite à 60 ans pouvait compter, en 1998, sur une pension représentant plus de 80 % de son dernier salaire, en 2015 elle tombera à 66 % et en 2045 à 47 %.

En somme, voilà ce qui attend les générations de futurs retraités : la misère.

Pourtant, les retraites ont été imposées par les salariés après 1945, dans une France qui sortait de plusieurs années de guerre et le système ne serait plus viable ou en faillite ? Allons donc, le véritable problème c’est la répartition des richesses.

Ainsi, la part des salaires sur l’ensemble des richesses créées n’a cessé de diminuer ces dernières années alors que les profits, eux, n’ont cessé de grimper.

De même, les cadeaux faits aux patrons sous forme d’exonérations de charges sociales et qui représentent plusieurs milliards d’€uros sont en augmentation chaque année, ce qui fait moins d’argent dans les caisses de la Sécurité Sociale et les retraites.

Alors non la casse de notre système retraite et oui aux 37,5 de cotisations avec départ à 55 ans pour les salariés en production !

Flambée des prix et des profits, salaires bloqués : ça suffit !

Selon l’INSEE, les prix pour les produits suivants ont augmenté depuis septembre 2006 de :

- Céréales : + 95 %

- Œufs : + 35,8 %

- Volailles : + 13,8 %

- Viande ovine : + 11,8 %

- Poudre de lait : + 85 %

- Cacao : + 25 %

- Beurre : + 50 %

De plus, l’INSEE prévoit une hausse de la viande de 30 % en 2008 en raison de la hausse des prix des céréales utilisées dans l’alimentation animale.

De 2004 à 2007, le prix de l’essence a augmenté de 38 %. Il n’est pas difficile de comprendre que tous les prix vont flamber en rapport avec la hausse des prix du transport.

Et puis il y a les hausses du fuel, du logement, des fruits et légumes, etc…

A cela le gouvernement rajoute les franchises médicales après les déremboursements de médicaments.

Il refuse de donner le coup de pouce traditionnel au SMIC, les salaires sont quasi bloqués mais Sarkozy donne 15 milliards de déductions fiscales aux riches et s’accorde une augmentation personnelle de 206 %.

Les profits des entreprises, tout particulièrement ceux des trusts pétroliers, font un bond en avant considérable (1 milliard par mois pour Total depuis le début de l’année), mais le gouvernement refuse de taxer les profits et nous propose de rouler à vélo. Le mépris ça suffit ! On en a marre de subir ! AUGMENTATION DES SALAIRES !

Le 20 novembre, l’ensemble des syndicats des postiers, de France Télécom, des enseignants, de la fonction publique, des infirmières, des gars du bâtiment, de Peugeot, Rhodia et bien d’autres appellent à une journée de grève pour la défense des salaires, de l’emploi et des retraites.

• Tous à la manifestation du 20 novembre 2007, 14 heures – Place de la Bourse

• Appel à la grève à 13h15 avec rendez-vous devant chaque usine.

Grève des salariés de STPI :
Des avancées obtenues par la lutte
(Tract de la CGT PSA-Mulhouse, 10/11)

Les salariés de STPI qui étaient en grève depuis le 24 octobre ont repris le travail vendredi 09 novembre. Par leur grève, ils ont obtenu que :

• les anciens salariés de TFN passés à STPI (une soixantaine d’entre eux) touchent une prime de fin d’année de 350 euros. Ils n’en avaient pas jusqu’à maintenant.

• les salariés qui travaillaient de nuit jusqu’à fin juillet obtiennent la dégressivité de la majoration de nuit sur 6 mois. Avant la grève, la prime de nuit était perdue du jour au lendemain.

• leur direction s’engage à revaloriser la classification de tous ceux qui devraient être AS2 conformément à la convention collective.

• le paiement de trois jours de grève

Si tous ces salariés travaillent pour le même patron, leur paie et leurs primes sont non seulement différentes selon les secteurs, mais également selon leur ancien employeur (ENCI, TFN,…).

Avec la grève, ils ont collectivement revendiqué qu’à travail égal, le salaire doit être égal.

Les briseurs de grève

Face à eux, les grévistes avaient non seulement la direction de STPI, mais également celles de SENSE et de PSA, les donneurs d’ordres. SENSE a fait appel à des salariés de Mulhouse, Sochaux et Vesoul pour remplacer les grévistes au secteur cartonnage du C6. Ceux qui ont accepté ce sale boulot ont tenté de briser la grève des travailleurs de STPI qui se battaient pour de meilleurs salaires et de meilleures conditions de travail.

Mais les grévistes ont su faire preuve de solidarité dans la lutte. Ils avaient démarré leur grève ensemble, et c’est ensemble qu’ils ont repris le travail.

Cette solidarité-là fait aussi partie des acquis de la grève.

Un problème commun à tous les salariés

Leur mouvement les a fait connaître à une grande majorité des salariés de PSA, par les défilés ou par les tracts.

Ils ont posé le problème des salaires trop bas : le leur, qui tourne autour de 1000 euros, comme le nôtre ne permettent plus de faire face à l’envolée des prix et à l’augmentation du coût de la vie.

Actuellement dans le groupe PSA, ce sont un millier de salariés de l’usine Sevelnord qui sont en grève. Là encore, c’est la question des salaires qui les a poussé à cesser le travail, là encore ce sont des salaires trop bas alors que PSA annonce un chiffre d’affaires en augmentation de 11,9%.

Les problèmes de salaire et de pouvoir d’achat font partie de nos préoccupations de tous les jours. L’augmentation générale des salaires est une nécessité vitale pour tous. Et il faudra bien qu’un jour nous imposions à la direction qu’elle lâche de véritables augmentations de salaires : 300 € pour tous !

Cette semaine, la CGT organisera une deuxième collecte pour aider les salariés de STPI qui ont fait jusqu’à 11 jours de grève. La première s’était montée à près de 300 euros.

Grève à PSA-Sevelnord :
Lâchés par les syndicats CFTC, FO ET CFDT, les salariés ont repris le travail
(Tract de la CGT PSA-Mulhouse)

Devant le mépris de la direction de Sevelnord et après qu’elle ait annoncé que les véhicules utilitaires soient élus meilleurs véhicules (JUMPY, EXPERTS, SCUDO), la seule chose qu’elle a trouvé c’est d’offrir aux salariés des petits pains et jus d’orange. Par contre les profits dégagés sont toujours pour les mêmes : la famille Peugeot.

La réaction des salariés ne s’est pas fait attendre : plus de 2 000 salariés se sont mis en grève pour les salaires avec le site bloqué.

Devant la colère des salariés, qui ont contribué à ce que les utilitaires soient élus premiers véhicules en Europe, ils estimaient qu’il fallait que la direction lâche des augmentations de salaires.

La CGT, qui était dans une dynamique unitaire, a proposé, en intersyndicale, d’élaborer des revendications communes. Les propositions suivantes ont été validées par les grévistes et l’intersyndicale CGT, FO et CFTC :

• Une prime exceptionnelle de 1 200,00 €,

• Une majoration de la prime de nuit de 22 % au lieu de 17,

• L’embauche des précaires,

• L’ouverture des négociations salariales en urgence.

Devant un conflit, qui prenait toujours plus d’ampleur, avec le risque de contagion sur tout le groupe PSA et surtout de redonner l’espoir à tous les salariés de l’automobile, de remettre la lutte pour les salaires sur le devant de la scène, la direction a manœuvré, comme elle sait le faire, en essayant de casser le mouvement, en faisant pression sur les organisations syndicales qui ne sont pas indépendantes de la direction. Conséquence : les autres organisations syndicales ont lâché le mouvement.

Le lundi de la trahison de la CFTC, FO et CFDT

Le lundi 12 novembre, sans venir s’expliquer devant les salariés, les syndicats CFTC, FO et CFDT ont distribué un tract dans le dos des grévistes, disant qu’ils ne soutenaient plus les salariés en mouvement. Leur seule explication : les revendications des salariés étaient irréalistes et politiques.

Les salariés de Sevelnord écoeurés et trahis

Alors que les revendications avaient été discutées avec trois syndicats CGT, CFTC et FO et approuvées par plus d’un millier de grévistes vendredi, comment comprendre un tel revirement ? Les salariés se demandent combien ces syndicats ont touché pour trahir de la sorte. Les salariés n’oublieront pas…

Même si les salariés n’ont pas eu gain de cause sur leurs revendications, ils ont démontré à la direction que cela peut repartir à chaque moment sur les salaires. Les salariés ont gagné le respect et la dignité et démontré que c’est bien tous ensemble que l’on peut gagner. Bravo aux salariés de Sevelnord et rendez-vous le 19 décembre 2007 pour les négociations salariales.

Tract de grève à PSA-Aulnay :
Un licenciement qui ne passe pas et qui coûte cher à la direction !

En programmant le licenciement de notre camarade Brahim, la direction pensait que cela allait passer en douce. C’est RATÉ !

Au total, plus de 400 ouvriers ont fait grève, dont une bonne partie pendant deux jours. On doit aussi souligner la solidarité exprimée par tous les salariés qui un peu partout dans l’usine ont refusé de venir jouer les briseurs de grève en remplaçant les grévistes.

C’est effectivement la première fois dans l’usine que l’on voit une telle mobilisation contre un licenciement. Et nous pouvons en être fiers. Cette réaction de solidarité, ont la doit aux six semaines de grève que nous avons faites ensemble. Ce qui a permis de nous unir, de nous souder. Six mois après, on a montré à la direction qu’on n’est pas prêts d’accepter tout et n’importe quoi.

Au total la direction a perdu près de 400 véhicules soit en gros 6 millions € de chiffre d’affaire. Ce sera au minimum, le prix à payer pour chaque licenciement.

Ce licenciement, la direction le paye cher aussi moralement en se discréditant encore plus.

La direction dans cette affaire joue les provocations du début à la fin.

Le « motif » du licenciement est révoltant : un RU soutenu de bout en bout par toute la hiérarchie refuse de poser une journée de congé à Brahim qui en avait eu besoin pour être au coté de sa mère malade. Les directeurs et cadres, eux, peuvent poser les jours de congés qu’ils veulent et même après coup, sans aucun problème. Ce chantage au congé fait par certains RU n’existe que pour les ouvriers.

Mensonges sur mensonges, voilà ce que fait la direction depuis plusieurs semaines. Jusqu’à la sortie d’un tract (l’essentiel) mensonger de bout en bout. De quel droit la direction peut se permettre de salir une personne de cette manière ? Des RG, comme

M. Beaufort, en ont même rajouté dans des insinuations sans fondement. Si la direction a éprouvé le besoin de faire ça, c’est qu’elle sait bien que ses agissements ne passent pas.

Vendredi matin un reniement supplémentaire de la direction.

Jeudi, de 16 h à 23 h 30, nous avons discuté avec la direction. En plus de ses indemnités de licenciement (trois mois de salaire) la direction s’était engagée sur une somme d’argent et sur un stage de formation payée. A 23 h 30, elle nous donne rendez-vous le lendemain en disant qu’il était tard. Et le lendemain à 10 heures; le directeur revient sur ces propositions en prétextant qu’il n’y avait pas eu confidentialité ! Comment peut-il y avoir confidentialité quand des centaines de travailleurs se sont mobilisés contre un licenciement ? Il s’agit d’un prétexte. Encore une fois, la direction a joué le mensonge et la provocation.

Il faut que la direction sache et comprenne qu’à Aulnay les travailleurs ne sont pas disposés à se laisser faire. Ses provocations n’y changeront rien. Les travailleurs de cette usine continueront à défendre leurs revendications.

De plus en plus de travailleurs dans le pays se mettent à lutter contre toutes les menaces des patrons

Le combat pour Brahim continue.

Aulnay, le 16/11/2007

Les salariés en grève
soutenus par la CGT, SUD


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