Le CRI des Travailleurs
n°24
(novembre-décembre 2006)

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Pour la libération de Nathalie Ménigon


Auteur(s) :Comité « Libérez-les »
Date :24 octobre 2006
Mot(s)-clé(s) :solidarité-militante
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Déclaration du Comité « Libérez-les ! » de soutien aux prisonniers et réfugiés politiques (59-62)

Le Groupe CRI s’associe à l’exigence de libération immédiate de Nathalie Ménigon. C’est pourquoi nous publions ici, en tant que tribune libre, la déclaration suivante du Comité « Libérez-les ! » :

« Par une décision scandaleuse, le Tribunal de Paris en charge du dossier de Nathalie Ménigon vient par l’annonce de son jugement barbare, de dire qu’elle ne serait pas libérée.

Nathalie est gravement malade après 20 années de brimades, d’isolement, et de conditions de détention abominable pendant 12 années, elle souffre de sérieuses séquelles qui mettent sa vie en danger de mort. Et en plus Nathalie est libérable depuis deux ans avec la fin de sa peine de sûreté.

Un troisième AVC (accident vasculaire cérébral) lui serait fatal. Pourtant la justice spéciale, aux ordres du ministre Clément, un des rares députés à avoir voté contre l’abolition de la peine de mort, a rendu un verdict inhumain et contraire à la loi dite Kouchner de mars 2002, loi dont a bénéficié le criminel de guerre Papon, fidèle serviteur des hauts intérêts du capital français et international.

Cette décision revancharde et cet acharnement récurrent n’ont pas surpris les militants, même si nous pouvions espérer l’impossible au stade actuel de la lutte pour la libération des prisonniers politiques révolutionnaires en France.

Beaucoup de remouds cette semaine face à la vérité sur l’état réelle des prisons et des prisonniers. Larmes de crocodile pour les uns mais larmes de colère pour les autres.

Cette France de la Commune, de la Résistance antifasciste et anticolonialiste, cette France de la révolte et du combat…est tombée bien bas en quelques dizaines d’années de servilité et d’accompagnement.

Plus que jamais, avec nos camarades de luttes, nous sommes déterminés à agir et à poursuivre le combat pour la libération de Nathalie, de Georges, de Jean-Marc, de Régis, d’Ibrahim, de Philippe, Argutzane et de tous les camarades enfermés dans les couloirs de la « mort blanche ».

Chers-es camarades, pour eux-elles, la lutte doit continuer, elle doit s’intensifier en créant un rapport de masse et de classe face à cette bourgeoisie et ses gardes chiourmes, face à ces agents du capital qui minent nos vies et qui détruisent des pans entiers du Peuple avec un seul, un unique but, plus d’argent et plus de pouvoir.

Argent et pouvoir, pour détruire toutes les résistances.  

Une barricade n’a que deux côtés, nous sommes du bon côté, celui de nos camarades révolutionnaires enfermés depuis des années et des années pour avoir mis leur haine de classe au service du Peuple laborieux et de la Classe Ouvrière exploitée et martyrisée par le capitalisme.

Le 24 octobre 2006. »

Le Comité « Libérez-les ! »


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